La Bretagne figure parmi les régions de France où les disparités de revenus sont les plus atténuées. La pauvreté y est aussi moins présente, sauf dans les grandes métropoles et le Centre-Bretagne. Enfin, sans surprise, les plus aisés préfèrent la côte et les grands centres urbains.
L'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) dévoile ses dernières analyses, ce mardi 22 septembre sur le niveau de vie et les inégalités de revenus en Bretagne. Plutôt satisfaisant globalement. Les travaux font tout de même apparaître des différences importantes entre le littoral, les grandes villes et le Centre-Bretagne, toujours parent pauvre de la région.
Une disparité de revenus parmi les plus faibles de France
La Bretagne apparaît comme une région où la différence de revenus entre les plus riches et les plus pauvres est une des plus faibles de France métropolitaine. L’écart de revenus entre ces deux catégories s’élève à 2.8 quand il est de 3.4 en moyenne sur le territoire métropolitain (les plus riches gagnent 2.8 fois le revenu des plus pauvres). Des nuances existent bien sûr dans la région. Si le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor figurent parmi les sept départements métropolitains les plus égalitaires, l’Ille-et-Vilaine l’est un peu moins avec sa 17è place (indice 2.9). En cause, les hauts revenus près de Rennes et de la Côte d’Emeraude (région de Saint-Malo/Dinard).
D’une manière générale, l’inégalité de revenus en Bretagne est plus forte dans les endroits où se concentrent les plus aisés : les deux grandes métropoles, Rennes et Brest, mais aussi la Côte d’Emeraude, le golfe du Morbihan-Vannes et Belle-Ile-en-Mer.
Deux raisons à cela : dans les deux métropoles, les populations les plus modestes disposent de revenus particulièrement bas. A l’inverse, sur les zones côtières aisées, les plus riches bénéficient de revenus particulièrement élevés. En résumé, des pauvres très pauvres à Rennes et Brest. Et des riches, très riches sur une partie de la côte.
Moins de personnes pauvres en Bretagne comparé à l'ensemble du territoire national
La région compte 10.9% de personnes pauvres contre 14.5% en France métropolitaine. Les départements bretons figurent parmi les 16 départements métropolitains où le taux de pauvreté est le plus faible.
Les jeunes urbains et les personnes âgées vivant en milieu rural sont les plus impactés par la pauvreté. Ainsi, 13.2% de la population de la métropole brestoise vit sous le seuil de pauvreté. Dans les métropoles rennaise et lorientaise, c’est 12.7% de la population qui vit sous ce seuil. Les taux de pauvreté atteignent même 25% des foyers dont le référent fiscal (personne identifiée comme payeur de la taxe d’habitation) a moins de30 ans. Côté campagne, dans le Centre-Bretagne (Monts d’Arrées, Kreiz Breizh, Roi Morvan et Haute Cornouaille), 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Un revenu médian parmi les plus élevés de France
En 2017, en Bretagne, le niveau médian de revenus disponibles (50% de la population perçoit plus et 50% de la population perçoit moins que le revenu médian) s’élève à 1755 €/ mois pour une personne seule et 3685€ pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Seules l’Ile-de-France et la région Auvergne-Rhône-Alpe affichent de meilleurs résultats.
Dans la région bretonne, c’est en Ille-et-Vilaine que le niveau de vie annuel médian est le plus élevé. La proportion de ménages à très hauts revenus et un plus faible taux de chômage que dans les autres départements bretons en sont la cause.
Toutefois, le niveau de vie dans les quatre départements reste relativement proche. Pour une personne vivant seule, les revenus annuels disponibles médians sont de : 21 470 € en Ille-et-Vilaine, 21 030 € dans le Finistère, 20 940 € dans le Morbihan et 20 590 € dans les Côtes d’Armor.