Bretagne : Qui sont nos grosses fortunes ?

Qui sont les riches résidants bretons ? Où vivent-ils ? Quels sont leurs revenus ? Quel âge ont-ils ? Autant de questions développées dans une enquête Insee sortie cette semaine.

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Région métropolitaine comptant le moins de résidants à très hauts revenus, la Bretagne se place derrière la Normandie, les Pays-de-la-Loire et Centre-Val-de-Loire. Seuls 2,7% de la population bretonne entrent dans cette catégorie, contre 43.6% en Ile-de-France, où se trouvent le plus grand nombre de personnes à très hauts revenus. Au total 18 400 personnes sont considérées comme très riches en Bretagne.


C’est quoi un riche ?


Selon les critères de l’Insee, un ménage à « très hauts revenus » perçoit 108 670 € (avant impôts directs) par adulte annuellement. Ce qui représente 217 340 € pour un couple sans enfant (un enfant n'est pas comptabilisé comme un adulte, cf encadré) ou 271 675 € pour un couple avec un adolescent de plus de 14 ans. Ils font partie des 1% les plus riches de France. En Bretagne, le revenu médian des « très hauts revenus »  dépasse ce seuil puisqu’il s’élève à 139 600 €. 7400 ménages, soit 17 100 personnes, remplissent ces critères en Bretagne. Rappelons que le revenu médian des Bretons est de 22 700 € par an et par adulte (45 400 € pour un couple sans enfant).

 Les « très aisés », selon l'Insee, perçoivent quant à eux, plus de 268 350 € (avant impôts directs) par adulte et par an. Ils représentent 0.1% de la population française la plus riche. Là encore, en Bretagne, ce seuil est dépassé puisque le revenu médian des « très aisés » atteint 342 000 € /an /adulte. 600 ménages soit 1300 personnes font partie de cette population dite « très aisée ».
 

Quel âge ont-ils ?


Presque 70% des ménages à  « très hauts revenus » sont des couples entre 50 ans et 74 ans (alors qu’ils ne représentent que 44% des ménages toutes tranches d’âge confondues). Une bonne partie (environ 2/3) d’entre eux n’a pas d’enfants à charge, les éventuels enfants ayant quitté le domicile parental. 91,3% sont propriétaires de leur logement. 
 

Où habitent-ils ?


En Bretagne, les ménages à « très hauts revenus » vivent sur deux types de territoires : les grands pôles urbains et le littoral.

 
 


Le département d'Ille-et-Vilaine a la préférence des « très hauts revenus » avec 6200 personnes entrant dans cette catégorie (0.6% de la population). C'est le 38e départements métropolitain en matière de pourcentage des « très hauts revenus »  dans la population. Vient ensuite le Morbihan au 53e rang, le Finistère au 64e rang puis les Côtes-d’Armor au 76e rang (avec 0.5% de sa population appartenant aux « très hauts revenus »).

En France, les départements concentrant le plus de « très haut revenus » sont Paris et les départements de l’ouest franciliens (Hauts-de-Seine et Yvelines), les départements frontaliers de la Suisse (l’Ain, la Haute-Savoie et le Haut-Rhin), le Rhône, les Alpes-Maritimes et la Corse du Sud.
 

Quelles sont leurs sources de revenus ?


En ville, les « très hauts revenus » déclarent plus de gains issus d’activité salariées, que dans les zones moins denses. Mais dans tous les cas, les salaires et traitements représentent à peine plus de 40% de leurs revenus. Le reste provient en grande partie du patrimoine ou de bénéfices agricoles, industriels et commerciaux. Les revenus du patrimoine constituent la principale ressource pour un tiers de ces « très aisés ».
 
 

En conclusion


Les « très hauts revenus » versent 29.3% de leurs gains au fisc, soit une moyenne de 60 900€ par an en Bretagne. Pour les 0.1% les plus riches, c’est 181 800 € en moyenne, soit 34.5% de leurs revenus.

D’après cette étude de l’Insee, basée sur des chiffres de 2017, donc avant la crise actuelle, la Bretagne se classe au 11e rang sur les 13 régions métropolitaines (Corse incluse) en termes de niveau de revenus. Nouvelle-Aquitaine et  Auvergne-Rhône-Alpes fermant la marche.

Mais, pour finir sur une note plus optimiste, la Bretagne figure parmi les régions où la disparité de revenus est la plus faible.

 
 
  • Pour faire ses calculs, l’INSEE découpe les ménages en UC (unité de consommation). Un adulte représente une UC, un enfant de plus de 14 ans 0.5 UC et un enfant de moins de 14 ans 0.3 UC.
  • Un revenu médian signifie que la moitié de la population gagne plus que ce revenu médian et l'autre moitié gagne moins que ce montant. A ne pas confondre avec une moyenne. Si en Bretagne on estime que le revenu médian des 740 ménages  à "hauts revenus" s'élève à 139 600 € annuels par UC et par an. Cela signifie que 370 ménages perçoivent moins de 139 600 annuels par an et par UC (mais en restant au dessus des 108 670 € nécessaires pour appartenir à cette catégorie) et 370 ménages perçoivent plus de 139 600 €/an/UC.
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