A l'issue d'une réunion à l'Élysée lundi, la FNSEA, 1er syndicat agricole du pays, a promis de mobiliser un millier de tracteurs à Paris le 3 septembre pour obtenir des "rallonges" du gouvernement au plan d'urgence annoncé en juillet pour résoudre la crise des éleveurs.
"On croit au travail qui sera fait d'ici le 3 septembre" en collaboration avec le gouvernement, mais il y aura dans tous les cas "1.000 tracteurs" dans la capitale ce jour-là, a déclaré Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA. Les responsables syndicaux rencontraient ce lundi matin à l'Élysée le chef de l'État, le Premier ministre et le ministre de l'Agriculture.Des délégations d'agriculteurs seront reçues à Matignon et à l'Assemblée nationale suite à cette mobilisation qui se déroulera uniquement à Paris, aucune manifestation n'étant prévue en régions.
3 milliards pour la compétitivité
Xavier Beulin, le président de la FNSEA, a demandé lors de la rencontre des "rallonges" par rapport au plan d'urgence gouvernemental de 600 millions d'euros. Ce plan comprend 100 millions d'annulations de charges et cotisations et 500 millions d'euros de reports.François Hollande "s'est engagé à apporter des réponses concrètes dès le 3 septembre", a souligné le patron du syndicat. "Le chef de l'État et le Premier ministre ont pris en compte notre demande particulière sur le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi NDLR), qui aujourd'hui ne concerne pas les agriculteurs chefs d'exploitation", a-t-il ajouté.
Sur les investissements, François Hollande "a fait part de son intérêt pour mobiliser tout ce qui peut l'être", a souligné Xavier Beulin qui estime qu'il faudrait trois milliards d'euros sur trois ans pour redonner sa compétitivité à l'agriculture française.
Les demandes à formuler à Bruxelles
Le syndicaliste a aussi expliqué être tombé "d'accord" avec l'exécutif sur les "demandes à formuler à Bruxelles" lors du conseil européen sur l'agriculture du 7 septembre.Ces demandes porteront sur la levée de l'embargo russe sur les produits agricoles européens, notamment sur le porc, sur le financement de mesures de stockage et d'intervention sur le porc et le lait, sur le prix du lait et sur l'étiquetage des viandes.