Emmanuel Macron a souligné lundi l'importance de "valoriser" l'agriculture lors d'un déplacement dans le Finistère, détaillant ses propositions "très concrètes" pour sortir le monde paysan de la crise.
"J'étais là pour valoriser l'importance de notre agriculture", a-t-il expliqué à des journalistes au terme de la visite d'une exploitation laitière de plus de 50 vaches à Ploéven, au nord de Quimper.
"L'agriculture ce n'est pas une charge. L'agriculture ce n'est pas quelque chose qu'on doit considérer d'en haut. L'agriculture ce n'est pas un secteur comme les autres auquel on doit donner des leçons. L'agriculture ce n'est pas un secteur que l'on ne doit cesser d'opposer aux autres, en particulier à l'écologie ou l'environnement", a-t-il énuméré.
"L'agriculture, nos exploitants agricoles, nos paysans, parce qu'il faut dire les choses et utiliser les mots, ce sont ceux qui nous nourrissent et nous en avons besoin", a estimé le candidat à la présidentielle.
"Une vraie crise"
"Au coeur du projet que je porte, l'agriculture n'est pas un secteur comme les autres, elle est au coeur de la souveraineté alimentaire française et d'un projet économique, social et de civilisation qui est le notre", a-t-il assuré, disant avoir "un projet et des propositions très concrètes" dans ce domaine.Faisant le constat d'une "vraie crise", il a estimé que la clé ne résidait pas dans des "aides": "ils n'en demandent pas". Ce que demandent les agriculteurs ce sont "des prix justes". Et pour les obtenir, l'ancien banquier a estimé qu'il fallait "accélérer les contrats de filière".
Il a en outre souligné l'importance d'avoir une "politique européenne adaptée", ainsi que "d'accompagner les exploitants agricoles dans la montée en gamme" avec une aide à l'investissement.
"L'agriculture se conjugue avec l'environnement"
Il a également dit souhaiter valoriser "les activités environnementales qui sont conduites par les exploitants agricoles" avec une enveloppe de 200 millions d'euros. Sur la question des normes, environnementales notamment, il a considéré qu'elles devaient être maintenues. "L'agriculture se conjugue avec l'environnement", a-t-il estimé.Enfin, il a plaidé pour "une administration de conseil et d'accompagnement avant d'être une administration de sanction", disant vouloir mettre en place un "droit à l'erreur", hormis pour ce qui relève du pénal. "Lorsque l'administration effectuera un premier contrôle, ce premier contrôle sera un contrôle de conseil et d'accompagnement et pas un contrôle de sanction", a-t-il expliqué.
L'ancien banquier se rendra mardi dans le Morbihan.