Le Figaro pointe des zones d’ombres dans la phase d’essais pré-cliniques, durant laquelle des chiens sont morts. Une phase d’essai à laquelle le laboratoire rennais n’a pas participé, et dans laquelle les tests poussés sur les animaux sont prévus.
Dans un article publié ce jeudi, le Figaro souligne « des failles béantes dans l’essai clinique mortel de Rennes ». Le quotidien révèle que des chiens sont morts durant les essais précliniques de la molécule. La phase deux des essais qui a suivi a entraîné la mort d’une personne, et causé des lésions profondes au cerveau sur quatre autres victimes.
Essais pré-cliniques sous-traités
Le centre de recherche Biotrial explique qu'il n'a aucun lien avec l'étude sur les animaux pointée par le quotidien, et souligne n'être qu'un "exécutant" de ce processus.Etude Bial BIA 10-2474: Biotrial n’a réalisé aucune étude préclinique/chez l’animal.
— Biotrial (@Biotrial) February 25, 2016
François Peaucelle, directeur général de Biotrial, "On a un résumé de ces essais qui tient dans une quinzaine de pages sur un montant de données qui, si on devait les imprimer, rempliraient un camion » explique François Paucelle. « A partir de ces données il n'y avait pas d'alerte préoccupante par rapport à la tolérance du produit pour les doses auxquelles il était prévu de l'administrer chez l'homme ».
L'ANSM au diapason
La mort de deux chiens et d'un singe lors des tests préliminaires de la molécule à l'origine du décès d'un volontaire à Rennes ne remettait pas en cause le feu vert donné à l'époque pour son utilisation chez l'homme, a affirmé jeudi l'agence du médicament ANSM. Interrogé sur un article du Figaro faisant état de morts d'animaux lors de tests qui ont précédé ceux réalisés sur l'homme par le centre d'essais Biotrial, l'ANSM a indiqué à l'AFP que les morts lors de ce type de tests "ne sont pas rares".
Usage d’animaux normal
L’usage d’animaux d’expérimentation fait partie des protocoles pour ces essais pré-cliniques, qui servent en outre à déterminer la dose létale d’un produit. L’objectif est de déterminer la dose létale capable de tuer 50% des animaux d’expérimentation.
Le Figaro pointe des zones d’ombres dans la phase d’essais pré-cliniques, durant laquelle des chiens sont morts. Une phase d’essai à laquelle le laboratoire rennais n’a pas participé, et dans laquelle les tests poussés sur les animaux sont prévus.
Dans le cadre de l'essai clinique mené sur le médicament du laboratoire Bial "nous, ce qu'on a comme information c'est que les problèmes de tolérance sur les différentes espèces animales ont été observées, mais sur des doses qui étaient de l'ordre de 50 à 100 fois supérieures à ce qui a pu être administré" lors des essais menés à Rennes sur l'homme, relève-t-il.