L'important trafic de tabac provenait principalement d'Arménie, de Roumanie et d'Ukraine. Il transitait par voie aérienne ou par voitures de tourisme. Au terme d'une longue enquête, lundi 14 janvier, 21 personnes ont été interpellées sur six régions dont plusieurs à Rennes, Saint-Brieuc et Nantes.
Des sommes en espèces, de faux documents d’identité, quatre véhicules, du matériel de surveillance, d'importantes quantités de tabac ainsi que six armes de poing. Voici le bilan des saisies effectuées ce lundi 14 janvier sur six régions, annonce le parquet de Rennes ce vendredi dans un communiqué de presse.
13 personnes mises en examen
La vaste opération judiciaire de ce lundi a permis l'interpellation de 21 personnes à Rennes, Saint-Brieuc, Nantes et ailleurs en Métropole. 200 militaires de la gendarmerie dont l'antenne GIGN de Nantes ont été déployés avec le soutien des douanes, de la police nationale et des agents d'Europol (European Police Office).13 personnes ont été présentées à un juge d'instruction et mises en examen dont 9 placées en détention provisoire et 4 sous contrôle judiciaire.
Un trafic en provenance de pays de l'Est
"Agissant sur l'ensemble de l'Europe, cette organisation disposait de plusieurs dizaines d'hommes de main placés sous ses ordres à Rennes, Saint-Brieuc, Nantes mais aussi dans d'autres endroits en France" .Le tabac de contrebande arrivait "en quantités industrielles" d’Arménie, de Roumanie ou encore d’Ukraine. Le trafic s'effectuait par avion ou en voiture. Des véhicules de tourisme spécialement aménagés pouvaient contenir 400 cartouches, des camionnettes 1 500 cartouches et certains voyages s'effectuaient même en camion (6 000 cartouches). Le tabac était ensuite revendu en France par les membres du réseau. Les enquêteurs ont compté plus de cent voyages durant le temps des investigations.
L’enquête était menée depuis juin 2017 par la section de recherches de la gendarmerie de Rennes, l’office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et le service national de douane judiciaire (SNDJ), sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes.