Après la fête en copains, le festival en centre ville de Carhaix, les Vieilles Charrues s'installent dans leurs champs de Kerampuilh. C'est là qu'ils vont grandir, d'année en année, pour devenir le premier festival de plein air de France.
Les champs ont une légère pente. Face au château de Kerampuilh, les trente hectares traversés par quelques chemins creux forment plusieurs amphitéâtre naturels. Un terrain de jeu parfait pour les bénévoles des Vieilles Charrues. Ils sont 1400 en 1997. Ils seront le double deux ans plus tard.
Une grande scène est en cours de montage. Il y’a quelques jours, on a enterré sept kilomètres de câbles électriques. Bientôt, ce seront des tuyaux pour nourrir les pompes à bière. Non, ce n’est pas une blague. « Le boulot, c’est de réceptionner 180 semis remorques, plein de matériels, en quinze jours, ce qui représente énormément de boulot explique Jacquito, le régisseur général, d’avoir une petite équipe d’à peu près 2000 personnes à gérer, que ça soit technique, logistique, artistique, voilà quoi ».
Voilà, quoi. Ce qu’il ne sait pas à l’époque où il raconte cela, c’est qu’un peu moins de vingt ans plus tard, il sera encore là. Et que tous ces chiffres donneront le vertige. Et cette armée de bénévoles, qui a déjà un nom: "les laboureurs", aura plus que doublé. C’est le trésor de guerre du festival.
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