Depuis la mi-avril, 40 bêtes ont été attaquées la nuit, 25 sont mortes suite à des attaques de chiens errants autour de Dinéault, Plomodiern et Saint-Nic , près de Châteaulin. Plusieurs éleveurs en sont victimes. Des mesures pour capturer ou neutraliser les chiens viennent d'être prises.
Dans le Finistère, à Dinéault et aux alentours, ces attaques se multiplient. Trois plaintes ont été déposées. Patrick Sastre-Coader, berger, a retrouvé les cadavres de 25 de ses bêtes le dimanche 24 avril au matin, certaines trainées sur plusieurs mètres : 2000 euros de pertes pour l'éleveur.
J'ai encore l'angoisse de trouver des cadavres. Les chiens ne sont pas loin.
Patrick Sastre-Coader, Berger à Dinéault
Sur la commune de Dineault, d'autres propriétaires ont perdu leurs bêtes : moutons, daims, chèvres. Deux chiens errants sont suspectés, filmés alors qu'ils rodaient devant un bâtiment. Alors chaque nuit, Patrick fait des rondes pour surveiller ses parcs.
Particulièrement inquiet, le maire a pris un arrêté permettant de mettre en fourrière tout animal en divagation et il invite les propriétaires de chiens à les garder attachés. Le maire a prévu d'accompagner l'éleveur lors d'une de ses rondes nocturnes. Les gendarmes patrouillent eux aussi de leur côté.
Mise en place d'un plan de lutte contre les attaques de chiens errants dans le secteur de Dinéault, Plomodiern et Saint-Nic
Jeudi 5 mai, afin de lutter contre le phénomène constaté dans ce secteur, la sous-préfète de Châteaulin a réuni l'ensemble des services de l'État concernés autour des maires des communes touchées. Ils ont convenu d'un plan d'action visant à identifier les chiens errants, leurs éventuels propriétaires et à mettre fin aux divagations.
Capture, mise en fourrière et neutralisation des chiens
Pour ce faire, les maires vont prendre des mesures de police administrative visant à interdire la divagation des chiens, permettre leur capture et leur mise en fourrière, voire de procéder à la neutralisation de chiens errants dangereux en cas d'attaque ou de danger grave pour les personnes ou d'autres animaux. Ces mesures, qui seront mises en œuvre en lien avec la gendarmerie départementale et l'Office français de la biodiversité, feront l'objet d'un suivi régulier.