Les enquêteurs de la police judiciaire de Brest (Finistère) ont démantelé un trafic de khat, une plante classée sur la liste des stupéfiants en France. Le coup de filet a eu lieu dimanche 27 mars. Trois personnes ont été interpellées.
C’est un témoignage anonyme qui a mis les policiers en alerte. Après une enquête de plusieurs mois, trois personnes ont été interpellées à Brest (Finistère) dimanche 27 mars, en début de soirée.
L’une est soupçonnée d’être une convoyeuse et trafiquante de khat. Les deux autres personnes sont, quant à elles, suspectées de revendre ce produit. Plante classée sur la liste des stupéfiants en France, le khat est recherchée pour ses feuilles psychotropes qui se mâchent.
10,7 kilos saisis
L’information a été révélée par le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, ce jeudi 31 mars. Le 27 mars, en début de soirée, les agents de la Bac (Brigade anti criminalité) et de l'UCL (Unité canine légère) interceptent le véhicule d'une convoyeuse et trafiquante de khat. Dans son véhicule : quatre kilos et demi de khat.
Lors de la perquisition réalisée à son domicile à Limoges, ce sont plus de six autres kilogrammes qui sont retrouvés. Au même moment, le couple qui s'apprête à recevoir la livraison pour le revendre sur Brest est interpellé. Une somme de 3 500 euros est retrouvée dans leur véhicule.
Un trafic en place depuis 2017
L’enquête révèle que ce trafic perdure depuis le mois de mars 2017. La convoyeuse, vivant à Limoges, récupérait plusieurs fois par an le produit stupéfiant à Paris pour le transporter contre rémunération auprès du couple de revendeurs demeurant à Brest, le tout pour le compte d'un individu non identifié.
La quantité totale de khat acheminée puis revendue à Brest est estimée à 150 kilogrammes, pour une valeur totale de 75 000 euros à la revente.
Après une garde à vue de 96 heures, les deux femmes ont été déférées devant un magistrat du parquet de Brest ce jeudi 31 mars. Présentée au juge des libertés et de la détention (JLD), l’une d'elles a été incarcérée à la maison d’arrêt de Brest, l’autre a été placée sous contrôle judiciaire.
Elles seront jugées en comparution immédiate ce jeudi 1er avril. L’homme a, quant à lui, été convoqué devant le tribunal à une date ultérieure, étant moins impliqué dans le trafic d’après les investigations.