La tempête Ciaran est un coup dur pour les pépiniéristes de la pointe bretonne, dont les serres et les plantes ont subi de plein fouet les assauts du vent. Beaucoup d'équipements par terre, des milliers de plants à déménager. Une situation difficile pour ces petites structures vulnérables.
"On préparait la saison du printemps. On finissait les chrysanthèmes de la Toussaint et on était en train de remettre en culture, explique ainsi Mathieu Kerdelhué, pépiniériste au Faou, dans le Finistère. Pour finir de sauver les plantes, il y en a au moins pour quinze jours de boulot, avec beaucoup d'inconnus !"
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On ne sait pas si on va se relever
Un peu plus d’une semaine après le passage de la tempête Ciaran, avis de tempête sur toute la filière des pépiniéristes dans le Finistère. Une profession
durement touchée, qui se demande comment rebondir et qui s’interroge pour la suite. C'est stressant, souffle Mélanie Prat, installée avec Mathieu au Faou, car on ne sait pas si on va se relever. Si notre situation va être prise en compte, si les plantes vont en pâtir, si les clients vont revenir..."À Lire aussi : Tempête Ciaran. "Il faut un plan d'urgence". La procédure de calamités agricoles engagée dans le Finistère
Des aides d'urgence pour réparer
Ils ont perdu près de la moitié de leurs serres et la tempête est arrivée à la Toussaint, une période de l'année incontournable pour la profession. Avec comme conséquence, 10 000 euros de moins de chiffres d'affaires la semaine dernière, par rapport aux années précédentes. Une profession en plein désarroi, qui demande des aides d'urgence à l'État pour pouvoir réparer rapidement.