Un vrai casse-tête météo que ce retour à Brest du Maxi Edmond de Rothschild. Charles Caudrelier doit composer avec une forte dépression actuellement au sud de l'Islande et un bateau fragilisé par 44 jours de mer.
Début février, Charles Caudrelier, déjà solide leader de l’Arkea Ultim Challenge, avait dû mettre sa course sur pause durant 48 heures au beau milieu du Pacifique pour laisser passer une violente tempête en route vers le cap Horn. Ce mercredi, après 44 jours de mer et alors que le Maxi Edmond de Rothschild n’est plus qu’à 1 200 milles de l’arrivée, l’histoire se répète. Une dépression, actuellement au Sud de l’Islande, se renforce dans les prochaines heures en se décalant dans l’Est et rendra le golfe de Gascogne impraticable dans les prochaines 72 heures. C’est pourquoi, le marin du Gitana Team a choisi de se mettre à l’abri aux Açores, sous le vent de l’île de Faial, à Horta, en escale technique comme le règlement de l’Arkea Ultim Challenge l’autorise.
"Il est hors de question de prendre le moindre risque"
"Nous naviguons actuellement dans le Nord-Ouest de l’Anticyclone des Açores et nous avons passé la dorsale la nuit dernière. Malheureusement, une grosse dépression barre la route pour rejoindre Brest. 40 nœuds de vent établis, des rafales au-delà des 50, et une mer de 8 à 9 mètres… Nous avons patienté et espéré des améliorations mais ce n’est pas le cas. Il est hors de question de prendre le moindre risque et d’autant plus en considérant l’avance que nous avons sur nos concurrents", rappelait Benjamin Schwartz, l’un des routeurs du Gitana Team.
Escale technique aux Açores
Face à cette situation, qui impose une attente d’au moins 24 heures, et compte tenu de sa position à proximité immédiate des Açores, Charles Caudrelier a finalement fait le choix d’imaginer une escale technique. En effet, si l’option de patienter au large, comme dans le Pacifique, a longtemps eu la préférence du skipper pour qui ne pas s’arrêter lors de ce tour du monde en solitaire constituait un challenge supplémentaire, le trafic maritime de la zone tout comme la météo attendue et notamment la mer forte dans la zone d’attente possible ont fini par l’en dissuader.
Le leader de l’Arkea Ultim Challenge sera rejoint dans la matinée par quelques membres de son équipe technique pour l’aider lors de cette escale, qu’il souhaite la plus courte possible.
Les derniers milles de course s’annoncent très musclés
La cellule de routage du Maxi Edmond de Rothschild est déjà à pied d’œuvre pour imaginer la suite et permettre à Charles Caudrelier de rallier Brest dans les meilleurs délais. Dès demain, le 22 février, une fois les 24 heures réglementaires d’escale technique passées, le géant aux cinq flèches devrait reprendre la mer. Les derniers milles de course s’annoncent très musclés et le skipper du Gitana Team ne cachait pas qu’il aurait espéré un scénario plus calme pour regagner "sa Bretagne". Mais au bout, c’est un grand rêve qu’il vise !
L'arrivée à Brest pourrait n'avoir lieu qu'en début de semaine prochaine.