A 24 ans, Valentin Madouas s'est illustré lors de son premier Tour de France, au sein de l'équipe Groupama - FDJ, en se classant à la 27ème place. Le Brestois a désormais les yeux rivés vers l'Italie, où il défendra les couleurs de la France au Championnat du monde de cyclisme, en fin de semaine.
Valentin Madouas, le plus jeune coureur de l'équipe de France de cyclisme, profite de quelques jours de repos, après un beau et premier Tour de France et avant le Championnat du monde de cyclisme, en Italie. Pour l'instant, c'est à Brest, sa ville natale, que nous l'avons rencontré.
- Après votre premier Tour de France, vous sentez-vous en forme pour le Championnat du monde à venir ?
J’ai terminé le Tour de France avec beaucoup de fraîcheur, je suis plutôt content. D’habitude le championnat du monde se situe deux – trois semaines après le Tour de France, donc la transition est assez compliquée cette année. En attendant, je profite de ces quelques jours de repos entre les deux courses.
- Que pensez-vous du parcours de ce mondial, à Imola, en Italie ?
C’est une course difficile et usante, longue de 259 kilomètres de parcours. Nous nous rendrons sur place pour faire des reconnaissances, d’ici la fin de la semaine, afin d’évaluer les difficultés. Ca va être une très belle course. Certains cyclistes sortent, comme moi, du Tour de France, une compétition qui demande une gestion de l’effort sur le long terme alors que le Championnat du monde se déroule sur une seule journée. Il faudra tout donner.
- Avez-vous une idée du rôle que vous aurez au sein de l’équipe de France ?
J’attends encore la stratégie du sélectionneur. Normalement, ça sera une course très ouverte : les jambes parleront ! C’est une équipe de France attaquante, avec Julian Alaphilippe comme leader de l’équipe, qui, pour nous, est la plus belle chance d’obtenir un résultat. Mais aussi avec Rudy Molard, mon coéquipier sur le Tour de France, et d’autres coureurs qui sortent du Tour, tel que Nans Peters. Je veux donner le maximum pour l’équipe.
- Vous êtes le plus jeune de l'équipe de France. Quelles sont vos ambitions personnelles ?
Mon objectif ? M’échapper à quelques kilomètres de l’arrivée. J’aime beaucoup attaquer mais il faut aussi s’adapter aux autres équipes, à chacune de leurs stratégies... tout en gardant en tête la notre. Je veux donner le maximum pour l’équipe. J’ai certes beaucoup de fraîcheur mais un manque d’expérience par rapport aux autres car je suis jeune. On va essayer de combler ça, nous sommes bien préparés avec l'équipe. Et je garde aussi en tête qu’il y a d’autres courses importantes après le Championnat du monde.
- L'année 2020 est une année compliquée pour certains cyclistes, à cause du confinement. A contrario, cette année semble plutôt vous réussir?
J’ai bien su gérer le confinement. J’ai réussi à mettre à part le vélo. Je me suis concentré à m’entrainer un petit peu, pour garder la forme mais je savais qu’il y aurait une longue période d’entrainement à suivre, avec un très très grand enchainement de courses. Je m’y étais préparé. J’arrive à passer d’un objectif à un autre. Je n’ai plus la tête au Tour de France, mais au Championnat du monde.
- Vous sentez-vous bouleversé par les suspicions de dopage qui touchent certains coureurs du Tour de France ?
Malheureusement, il y a des tricheurs partout. Si c’est avéré, il faut que ces personnes soient trouvées et sanctionnées. Mais il y a moins de tricheurs qu’il y a quelques années. Pour ma part, je me focalise sur ce que je fais et je n’ai aucun regret à avoir. J'ai découvert l'ambiance autour du Tour de France : la pression mentale est accrue dans ce genre d'événement. J’espère y revenir l’année prochaine, avec un départ depuis Brest : ça serait super !