Baleine échouée dans le Finistère. Du plastique retrouvé dans l’estomac du cétacé

Un morceau de plastique d’environ 50 cm2. Voilà ce que l’équipe chargée de la nécropsie a retrouvé dans l’estomac de la baleine échouée samedi 22 juillet dans le Finistère. Ce n’est pour l’instant que l’une des hypothèses de la mort du cétacé. Plusieurs prélèvements ont été réalisés pour essayer d’en savoir plus.

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C'est vraisemblablement la pollution qui a tué la baleine à bec de Cuvier qui s'était échouée à Plouarzel le 22 juillet.

Malgré les efforts des pompiers, l'animal de 2 tonnes et de 5m 50 avait succombé sur le sable. Son corps avait été transporté aux services techniques de la commune finistérienne. C'est là que la nécropsie a été pratiquée ce lundi.  

A lire : Une baleine des grandes profondeurs s'échoue à Plouarzel

Un sac ou un morceau de bâche d'environ 50 cm2

L’équipe, composée d’une vétérinaire spécialiste des mammifères marins, de membres du Parc naturel marin d’Iroise et de l’Office français de la biodiversité, a procédé à plusieurs prélèvements, prévus dans le cadre d’un protocole du Réseau national échouage. 

 "Pour réaliser une nécropsie, on procède organe par organe", explique Cécile Gicquel, en charge du patrimoine naturel, au Parc marin d'Iroise. 

On a regardé s'il y avait des lésions... Et dans l’estomac, on a trouvé un plastique qui obstruait en partie le passage vers les intestins. On avait déjà fait des nécropsies de baleine. Mais cela, c’est une première sur nos côtes. C’était une sorte de grand sac ou de bâche, d'environ 50 cm2, mais tout entortillé, et qui faisait vraiment un bouchon.

Cécile Gicquel

Parc marin d'Iroise

Depuis quand l’animal avait-il ingéré le plastique ? "Difficile à dire", reconnaît la spécialiste. "La baleine n’était pas amaigrie, mais elle ne donnait pas non plus l’impression de s’être alimentée récemment. A priori, ce n’était pas juste avant sa mort".

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Du plastique dans le ventre de la baleine échouée à Plouarzel. ITV Cécile Gicquel, Parc marin d'Iroise. ©S.Grammont/ FTV

Autres hypothèses, une maladie ou un accident de décompression

Mais ce morceau de plastique ne reste pour le moment qu’une des hypothèses de la mort.

"Nous avons aussi trouvé une possible infection au niveau des reins", ajoute Cécile Gicquel. "Alors est-ce que ce sont ces causes cumulées qui ont provoqué la mort de la baleine ou pas ? Il va falloir que les vétérinaires confrontent leurs points de vue, avant de conclure de façon définitive."

Parmi, les autres hypothèses, il y a donc la piste de la maladie, mais celle aussi d’un accident de décompression.

"Ce sont des animaux qui peuvent plonger au-delà de 1000 m de profondeur", rappelle Cécile Gicquel. "La vétérinaire a donc réalisé des prélèvements spécifiques pour savoir si l’animal a connu ou pas ce type accident qui peut être causé par un bruit sous-marin très très fort, lié à des activités humaines, l’utilisation d’un sonar civil ou militaire, ou des travaux sur un parc éolien par exemple…"  

 

Le crâne et les vertèbres au Muséum d'Histoire naturelle

L’équipe qui a pratiqué la nécropsie, a également réalisé un prélèvement très particulier. Cette fois-ci pour le Museum national d’histoire naturelle.

Comme les échouages de ce type de baleine sont assez rares, l'établissement parisien souhaitait récupérer le crâne et des vertèbres, qui ont donc été nettoyés, et qui vont maintenant rejoindre la collection "mammifères marins". Les restes de l’animal sont partis à l’équarissage.

 

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