Une baleine à bec de Cuvier s'est échouée à Plouarzel dans le Finistère. Il s'agit d'une espèce de baleines qu'on retrouve dans quasi toutes les mers du monde mais qui demeure mystérieuse pour les scientifiques car elle est rarement visible à la surface. A tel point que des chercheurs du Museum national d'histoire naturelle pourraient bien se déplacer à Plouarzel pour participer à l'analyse de la dépouille.

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Nom latin ? Ziphius cavirostris ou plus communément nommée baleine à bec de Cuvier. Le spécimen qui s'est échoué sur la plage de Ruscumunoc à Plouarzel dans le Finistère ce samedi 22 juillet mesure cinq mètres de long et pèse près de deux tonnes.

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Les pompiers de Saint-Renan ont bien tenté de le remettre à l'eau ce matin mais le mammifère a fini par succomber sur le sable. Il a été transporté au local des services techniques de Plouarzel dès cet après-midi où devraient être réalisées de multiples analyses dans les prochains jours.

"Cette baleine fait partie de la famille des baleines à bec", indique par téléphone Fabien Demarret, biostatisticien à La Rochelle université et qui assure l'astreinte du réseau Pélagis ce week-end, l'observatoire qui coordonne le Réseau national des échouages.

Ces baleines ont des dents à la place des fanons et forment une famille encore bien mystérieuse "pour laquelle on découvre encore régulièrement de nouvelles espèces", assure le biostatisticien.

La plus grande apnéiste du monde

Si cette baleine à bec de Cuvier est la plus connue de sa famille, elle reste encore très peu étudiée parce que difficile à identifier. "Ce sont de grandes plongeuses qui passent l'essentiel de leur vie en apnée", relate le chercheur.

Des apnées d'une heure... À 3h42 pour 1 500m de profondeur ! Un record enregistré par des scientifiques en 2017 qui fait de la baleine à bec de Cuvier la plus grande apnéiste du monde...

Et qui explique la difficulté à étudier l'espèce : "On ne sait pas vraiment combien elles sont ni leur répartition précise."

À tel point que des chercheurs du Museum national d'histoire naturelle (MNHN) pourraient bien se déplacer jusqu'aux côtes finistériennes cette semaine pour participer aux analyses du cadavre de la baleine aux côtés des vétérinaires habilités et des membres du réseau Pélagis. Ils devront essayer de terminer les causes de son échouage mais pourront aussi en apprendre un peu plus sur cet animal.

"Cet échouage est très intéressant d'un point de vue scientifique. Je crois que le Museum national d'histoire naturelle ne dispose pas d'un squelette complet de cet animal par exemple."

Les chercheurs du Museum national d'histoire naturelle, ceux de La Rochelle Université et du CNRS échangent actuellement autour des analyses et autopsies à réaliser sur le cadavre.

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