Dimanche soir, les pompiers sont intervenus dans un immeuble d'habitation suite à une intoxication collective au monoxyde de carbone. Il s'agit du disfonctionnement d'une chaudière à gaz dans un immeuble de Brest Métropole Habitat
Alertés par téléphone à 21 h 43, ce dimanche 31 mars, les pompiers de Brest sont intervenus au 8 rue Jean Richepin, dans le quartier de Lambézellec, suite aux malaises ressentis par plusieurs personnes dans un immeuble d'habitation de huit étages.
Il s'agissait d'une intoxication au monoxyde de carbone. 47 personnes ont été évacuées par les pompiers. Elles ont été transportées dans les trois centres hospitaliers de Brest : l’hôpital de La Cavale-Blanche, l’hôpital Morvan et l’hôpital des armées. Cinq ont été hospitalisées pour des soins, les autres ont été gardées en surveillance par précaution.
La santé et la sécurité des habitants
Ce lundi matin, le directeur général de Brest Métropole Habitat, Georges Bellour, s'est rendu sur place et affirme que la première priorité est celle de la sécurité des habitants. Ce lundi midi, la plupart des personnes évacuées dans la soirée de dimanche étaient raccompagnées chez elles par des taxis affrétés par Brest Métropole Habitat (BMH).L'autre priorité de BMH c'est de sécuriser les lieux au plan technique. Le directeur général explique : "Pour l'instant le diagnostic est en cours. Les premières personnes les plus atteintes appartenaient à une même famille et habitaient le 4ème étage."
À la question de connaître la raison du nombre important de personnes concernées il ajoute : "C'est là [au 4ème] que les taux de monoxyde de carbone ont été très nettement au-dessus des seuils dangereux mais ce gaz est très volatile et peut se disséminer à d'autres étages ou emprunter des conduits d'aération."
Selon Geoges Bellour, c'est le service patrimoine de BMH qui gère les contrats d'entretien avec des prestataires spécialisés; et l'enquête du prestataire concernée suit son cours.
Le bailleur public précise que l'immeuble fait partie d'un ensemble de constructions des années 60, une cité qui fait actuellement l'objet d'un programme de réhabilitation.
Un gaz toxique et invisible
Lorsque les températures baissent et que les chauffages sont utilisés de manière intensive, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone augmentent. Plusieurs symptômes peuvent annoncer une intoxication au monoxyde de carbone comme des maux de tête, de la fatigue ou des nausées.En cas de suspicion d’intoxication :
- aérez immédiatement les locaux;
- arrêtez si possible les appareils à combustion;
- évacuez les locaux;
Ce gaz toxique est invisible, inodore et non irritant. Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort, parfois en quelques minutes.