Brest : après la polémique des étudiants “quasi-débiles” et “fraudeurs”, l’UBO réagit

Dans un mail qui a fuité, un professeur de l’Université de Bretagne Occidentale à Brest (Finistère) avait qualifié ses élèves de "quasi-débiles" et de "fraudeurs". Il y dénonçait les coupes dans l’offre de formation. L’établissement a fait connaître sa position.

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C’est une polémique qui agite l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) à Brest depuis plusieurs jours. Un maître de conférences a suscité l’émoi des étudiants en les qualifiant notamment de "quasi-débiles" et de "fraudeurs" dans un mail adressé la semaine dernière à des personnels de l’UBO et qui a fuité. 

"Quasi-débiles" et "fraudes de masse"

Dans ce mail, que l’AFP s’est procuré, et qui visait à dénoncer les coupes dans l’offre de formation de l’établissement, le professeur regrettait notamment que l’UBO soit "en train de devenir une université de 'seconde zone'"

Il ajoute : "L’UBO (...) va aussi devenir un repère de lycéens qui, après avoir obtenu le bac Covid automatiquement en 2019 et quasi-automatiquement en 2020 (chouette auditorat, de quasi-débiles pour certains qui ne savent pas comprendre le sens d'un texte simple et ânonnent en lisant), peuvent se dire : 'on aura toujours l'UBO au cas où on ne serait pas pris ailleurs'".

"Passons également sur la crédibilité de notre université qui “amnistie” de nombreux étudiants ayant fraudé aux examens en distanciel de l'année universitaire 2020-2021", poursuit le professeur, faisant état de "fraudes de masse". 

“Les stigmatisations et les dénigrements” rejetés par l'UBO

Dans un communiqué de presse que nous a transmis l’établissement en date du mardi 23 novembre, la Commission formation et vie universitaire (CFVU) de l'UBO rappelle qu’elle rejette "les stigmatisations et les dénigrements quels qu'ils soient, que ceux-ci concernent les étudiant·e·s, les personnels, les formations ou les diplômes de notre Université."

Elle y affirme l’engagement "plein et entier de toute la communauté universitaire pour la qualité des formations dispensées dans notre Université." 

Des propos d'une "extrême violence"

Le syndicat étudiant Une Alternative pour l’UBO avait divulgué l’affaire dans un communiqué de presse datant du 18 novembre. "Ces propos sont une honte, ils sont d'une extrême violence et condescendance vis-à-vis des étudiant.e.s et également contre l'ensemble des enseignant.e.s et personnels qui s'investissent dans nos formations".

Le syndicat réclamait des sanctions envers ce professeur. La direction de l'UBO a fait savoir à l'AFP que "la procédure est toujours en cours".

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