Le CHRU de Brest vient de se doter d'un appareil d'imagerie moléculaire de pointe, le plus sophistiqué actuellement en France selon le centre hospitalier, capable de mieux détecter les lésions profondes et notamment les pathologies cancéreuses.
Cette nouvelle machine de Tomographie par émission de positons (TEP ou PET Scan en anglais), permet "de voir plus, de voir plus fin (...) et d'ouvrir des perspectives de recherche", a expliqué Pierre-Yves Salaün, chef du service de médecine nucléaire du CHRU de Brest, lors d'une présentation à la presse.
L'appareil blanc, ressemblant à ceux réalisant des IRM (imageries par résonance magnétique), permet de mieux détecter les pathologies cancéreuses, mais aussi les maladies inflammatoires, la polyarthrite, les problèmes infectieux ou encore la maladie de Parkinson. Il est doté d'une nouvelle technologie entièrement numérique. "Il s'agit d'un équipement de pointe en France" s'est félicité le directeur général du CHRU de Brest Philippe El Saïr, évoquant un investissement de trois millions d'euros.
Cet équipement d'imagerie moléculaire (ou nucléaire) repose sur la détection de positions produits par une substance radioactive administrée au patient par voie intraveineuse. Il fournit une image précise de l'activité cellulaire à l'intérieur du tissu observé. Les premiers TEP sont apparus en France dans les années 2000.
La machine, opérationnelle depuis octobre et qui s'ajoute aux deux autres TEP déjà en place au CHRU de Brest, a été conçue par Siemens Healthineers France, filiale du géant industriel Siemens. "C'est la première fois que nous installons cet équipement dans le monde", s'est félicité Hassan Saffer-Tebbi, à la tête de Siemens Healthineers, évoquant la commercialisation en France d'ici quelques années de 100 à 200 de ces machines appelées Biograph Vision. Alors que la demande pour des examens réalisés avec ce type d'appareils progresse, le nouveau TEP permettra de raccourcir leur durée pour passer de 20 minutes actuellement à entre six et huit minutes, a en outre fait valoir le CHRU.
Le budget du centre hospitalier de Brest, qui emploie 7000 personnes, avoisine les 580 millions d'euros. L'établissement fait l'objet d'un plan de modernisation, validé à l'été, de 376 millions d'euros sur 15 ans.