Une cérémonie privée s'est déroulée ce samedi 8 avril en fin de matinée dans la base navale de Brest avant le début des opérations de démantèlement de la coque du chalutier Bugaled Breizh. Dix-neuf ans après le naufrage du bateau, une page se tourne, alors que l'enquête sur les circonstances de ce drame qui a emporté cinq marins a conclu à un non-lieu, privilégiant la thèse d'un accident de pêche.
Initiée par le procureur général de la cour d'appel de Rennes, cette cérémonie a été proposée aux familles des cinq marins victimes du naufrage du Bugaled Breizh, disparus le 15 janvier 2004 au large du Cap Lizad. Un moment de recueillement avant que le démantèlement du navire ne commence dans les prochaines semaines. Seule une famille a répondu à l'invitation ainsi que l'armateur du bateau.
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En parallèle, une vingtaine de membres de l'association SOS Bugaled Breizh s'est rassemblé devant la porte Caffarelli, à l'exterieur de l'enceinte militaire, afin de prendre la parole. Pour Dominique Launay,
Président de l'association SOS Bugaled Breizh : "C'est une façon pour le procureur d'inciter à tourner la page mais de leur côté en ne participant pas à cette cérémonie, les familles ont voulu signifier que le deuil est pour eux impossible!"
L'armateur du Bugaled était à la cérémonie. C'est normal. Il a pu revoir une dernière fois son bateau avant qu'il soit détruit. C'était son outil de travail. Pour les familles c'est différent : ce bateau est un cercueil vide de vérité, alors qu'on la cherche depuis 19 ans.
Dominique Launay Président de l'association SOS Bugaled Breizh
L'association, comme la plupart des familles, reste persuadée qu'un sous-marin est à l'origine du drame. Elle a réaffirmé son intention de poursuivre ses actions pour connaître les causes du naufrage.