A Brest, dans la nuit de mardi à mercredi, deux boucheries ont été vandalisées dans le centre-ville. Des inscriptions ont été inscrites et des vitres endommagées.
"Stop au massacre des animaux" et "Stop au spécisme" (un terme de plus en plus utilisé pour évoquer les mauvais traitements sur les animaux), voila les inscriptions qu'ont pu découvrir ce mercredi matin deux bouchers aux Halles Saint-Louis, à Brest. Des pierres ont également été lancées sur les vitrines causant quelques dommages.
Des inscriptions qui selon le patron de la boucherie Meat Couture sont "soit l'acte de quelqu'un qui veut faire son intéressant ou alors l'acte de végans" explique Andriy Maximov.
Incompréhension et colère
Pour l’artisan, c'est avant tout un sentiment d'injustice. Il ne comprend pas que l'on puisse s'en prendre à des petits commerces comme le sien, lui qui n'a rien à voir avec un abattoir ou la grande distribution. Selon lui, les auteurs de ces actes de vandalisme se trompent de cible.Et d'expliquer que son commerce prône le flexitarisme (parfois appelé semi-végétarisme), cette pratique alimentaire qui consiste à être flexible dans la pratique végétarienne. "Dans mon établissement, on propose même des plats vegans" précise-t-il. "Je suis le premier à dire à mes clients qu'on peut manger moins de viande, mais mieux élevée". "Chez nous, la traçabilité est strictement respectée. On ne fait appel qu'à des petits abattoirs dont on connaît les pratiques. On a quasiment notre propre production de porcs pour contrôler la chaîne de l'alimentation jusqu'à l'abattage des animaux".
Andriy Maximov ajoute : "Malheureusement, ces actes de vandalisme ne m'étonnent presque pas car je redoutais que cela arrive un jour".
Les deux artisans bouchers ont déposé plainte. La police aurait ramassé les pierres et relevés des empreintes.
Depuis plusieurs mois, les militants de la cause animale, ceux opposés à l'exploitation des animaux, se mobilisent partout en France contre des bouchers.