L'institut polaire français à Brest mène sa campagne de recrutement. Près de 80 postes sont à pourvoir en Antarctique et pas seulement scientifiques.
"C'est à la portée de tout le monde, il faut avoir envie, savoir à quoi on s'engage au niveau de la durée mais aussi des conditions climatiques dans lesquelles on va évoluer." Laurence André le Marec, directrice des ressources humaines pour l'Institut polaire français est en plein recrutement, pour des missions à durée déterminée, en Antarctique.
La durée moyenne c'est 13 mois. C'est toujours à durée déterminée car c'est une expérience atypique. Personne ne peut rester trop longtemps isolé.
Des chefs mécaniciens demandés
Près de 80 postes sont disponibles, dans tous les domaines : biologistes, menuisiers, chaudronniers, plombiers... "Nous sommes tout spécialement à la recherche de chefs mécaniciens de la Marine marchande, mécaniciens en travaux publics et engins agricoles ou encore d'informaticiens réseaux", précise Laurence André Le Marec.
Les postulants auront pour mission d’assurer le suivi des programmes scientifiques sur le terrain, en lien avec les laboratoires de recherche situés en métropole, ou de participer au fonctionnement et à l’entretien des bases sur le plan technique.
"La plupart des gens ne pensent pas que leur métier est utile dans ce genre d'endroit, contrairement aux scientifiques", relève-t-elle. Or, un chef mécanicien de la marine, envoyé à Concordia (l'une des stations de recherches) aura sensiblement les mêmes fonctions qu'en mer. "C'est lui qui va fournir le courant, qui va permettre la production d'eau douce", rappelle-t-elle.
Pour postuler, les qualifications et la motivation sont déterminantes. En ce moment, il fait - 50°C à Concordia. Une bonne santé est requise "sans pour autant être un sportif de haut niveau". Les potentiels recrutés seront soumis à une consultation médicale. Ils passeront également des tests psychologiques, "pour vérifier leur aptitude à vivre en communauté, dans des conditions extrêmes."
Une expérience inédite
La plupart des retours sont très positifs. "Ceux qui sont partis ont vécu une expérience professionnelle singulière, avec la découverte d'un environnement et d'une faune extraordinaire", note Laurence André Le Marec, sans pour autant gommer les difficultés liées l'isolement.
Une fois les étapes du recrutement franchies, le voyage est pris en charge et l'habillement polaire fourni. Les prochains départs sont prévus en novembre 2021, avec un protocole stricte pour ne pas rapporter le coronavirus.