Paris est sans surprise la ville universitaire la plus onéreuse pour les étudiants, tandis que Brest est la moins chère. Rennes est en 11e position de ce classement publié par l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF).
Ce classement publié sur le site de l'UNEF complète l'enquête sur le coût de la rentrée publié vendredi part le syndicat étudiant.Les étudiants parisiens doivent débourser 1.124,33€ en moyenne chaque mois, logement, transports et dépenses courantes confondues. L'Ile-de-France truste le haut du classement puisque la capitale devance Saint-Quentin (987,41€), Saint-Denis (985,41€). Suivent les grandes agglomérations régionales avec Lyon, Marseille, Lille ...
Rennes (746,42€) arrive en 11e position alors que Brest avec 679,95€ ferme la marche et se présente donc comme la ville la moins chère pour la vie étudiante.
Les critères du classement
L'Unef a intégré dans son classement un "socle" de dépenses courantes de 330€ par mois identique pour toutes les villes. C'est donc surtout le logement qui fait la différence, le montant des loyers étant le premier facteur d’inégalité sur le territoire. Les loyers passent du simple au double entre Brest (322€) et Paris (795€).En plus de ce socle de dépenses courantes et le prix des loyers, l'UNEF a pris en compte deux autres facteurs :
- Le coût mensuel des transports, en fonction des tarifs pratiqués par chaque ville, pondéré par la part de boursier/non-boursier en cas de tarifs différenciés
- Les aides financières directes à destination des étudiants (chèque santé, chèque vacances et chèque d’aide au logement).
Brest, la moins chère mais ...
C'est bien grâce à ses loyers très faibles (322€) que la cité du Ponant décroche le titre de ville la moins chère pour la vie étudiante. Car la ville est celle où les étudiants sont les moins aidés. Les tarifs de transports (27,95€) sont les plus élevés de France, et aucune aide financière directe n’est offerte aux étudiants.Rennes dans la moyenne
Avec des loyers moyens à 390€, la capitale bretonne se situe dans la fourchette basse du classement. Par contre, le prix des transports (26,42€) est dans les plus élevés de France. La ville n'octroie aucune aides financières directes comme la grande majorité des autres villes universitaires. De nombreux dispositifs sont néanmoins mis en place à Rennes comme à Brest pour faciliter l'accès aux loisirs pour les étudiantsUn indicateur de l'impact territorial pour le coût des études
Pour William Martinet, le président de l'UNEF, interrogé par l'AFP, ce classement permet notamment de mettre en lumière "l'impact des aides des villes et des collectivités territoriales sur la vie étudiante".Tous les étudiants ne sont pas logés à la même enseigne en matière d'aides des collectivités, qui atteignent 28,50€ par mois à Paris mais sont nulles à Marseille, Strasbourg, Rennes, Dijon et Brest. Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux et Paris offrent aux étudiants des chèques loisirs d'au moins 100€ par an, et douze villes sur vingt prévoient des chèques santé pour les boursiers.
"20% des étudiants n'ont pas de complémentaire santé, or on sait que cela constitue un vrai frein à l'accès aux soins", a déploré William Martinet, qui a souligné les "inquiétudes" de l'Unef pour les années à venir avec la baisse des subventions aux collectivités locales, "dont les répercussions commencent déjà à se faire sentir". "De plus en plus de villes universitaires disent qu'il faudra augmenter les tarifs des transports en commun".