Le sénateur centriste du Finistère Michel Canévet a promis ce jeudi de participer à l'"effort collectif" de redressement des comptes en proposant plusieurs mesures phares, comme l'augmentation de la TVA et la hausse du temps de travail.
"Nous souhaitons lancer le débat sur la TVA et sur le temps de travail, afin d'alléger d'autres hausses d'imposition prévues par ailleurs" dans le budget 2025, affirme le sénateur du Finistère Michel Canévet dans un communiqué de l'Union centriste.
Le groupe, composé de 60 élus, forme le second pan de la "majorité sénatoriale" aux côtés du groupe Les Républicains. Il est dirigé par le patron de l'UDI, Hervé Marseille. Dans le détail, le groupe compte proposer lors des débats sur la partie recette de la loi de finance :
une augmentation de deux points sur le taux normal de TVA, le faisant passer de 20 à 22%. Le gain estimé est de 13 milliards d'euros.
Un allongement de la durée légale du temps de travail de 25 heures par an, pour des recettes de 6 milliards d'euros, dont trois seraient fléchés vers le secteur du grand âge.
25 heures par an
"La TVA est l'impôt qui a l'effet le moins récessif sur l'économie", assume auprès de l'AFP M. Canévet. Quant à l'augmentation du temps de travail, elle se justifie selon lui car "l'effort doit être collectif".
"On ne pourra conserver notre modèle social protecteur qu'en travaillant plus", insiste le parlementaire qui coordonne les travaux de son groupe sur le projet de loi de finances.
"Ces grandes orientations seront autant de points de vigilance qui nous guideront tout au long des débats (...) pour bâtir un budget équilibré, acceptable et non-récessif", assure Hervé Marseille dans le communiqué de son groupe.
Baisse des dépensesit l'écho
Autres propositions sensibles des centristes : le non-remplacement d'un fonctionnaire sur quatre dans les fonctions support ; ou encore la réduction du budget du "Pass sport" et du "Pass culture". Des économies leur permettant de supprimer en contrepartie le fonds de "précaution" ciblant les collectivités territoriales, censé rapporter trois milliards.
L'Assemblée n'ayant adopté ni le budget de la Sécurité sociale ni celui de l'État, le Sénat est en première ligne sur ces textes, examinés à partir de lundi pour le budget de la Sécu, puis dès le 25 novembre pour celui de l'État.