Depuis une dizaine de jours, une cellule de crise COVID-19 est opérationnelle à la mairie de Brest. Cet après-midi, elle a mis sur pieds des mesures pour assurer la continuité des services et faciliter le quotidien des Brestois durant cette période de confinement.
Autour du maire, François Cuillandre, des élu-e-s et des directeurs de services. Face à cette crise sanitaire inédite, tout le monde retrousse ses manches. Et se retrouve chaque jour au sein d'une cellule restreinte.
Après la décision du chef de l'Etat de confiner la population et de réduire les déplacements à leur strict minimum pour éviter la propagation du Covid-19, Brest se met en ordre de marche et doit adopter les bons gestes. Trouver le bon fonctionnement pour, comme l'explique le maire, "ne laisser personne sur le bord de la route. A tous les niveaux, dit-il, les solidarités doivent permettre aux plus vulnérables d’être protégés, aux soignants d’exercer leur profession dans les meilleures conditions possibles. La continuité du service public local est donc essentielle".
Dès lundi matin, les services de la Ville et de la Métropole ainsi que le centre communal d'action sociale (CCAS) ont activé leur plan de continuité des services. "L'activation de ce plan a pour objectif de concentrer l'action de la collectivité sur les tâches indispensables afin de répondre au mieux à la situation sanitaire" explique le maire de Brest.
Si les écoles et les crèches sont fermées, conformément aux directives de l'Etat, des stuctures d'accueil municipales restent cependant ouvertes aux enfants des personnels soignants mobilisés. "Ils sont sur le pont et nous devons faire notre maximum pour les aider".
Une veille pour les personnes fragilisées
Cette situation de confinement va peser lourdement sur les personnes âgées, isolées et en situation de vulnérabilité. La Ville maintient donc le portage des repas à domicile, la protection maternelle et infantile, l'hébergement d'urgence, le soutien aux malades et l'aide sociale à l'enfance. "Le portage de repas continue mais avec des restrictions évidemment, explique Gwénaël Leblong-Masquet, directeur général de la Ville de Brest. Les agents déposent les repas, en évitant tout contact physique. Ce qui permet néanmoins de rester en veille sur ces habitants plus fragilisés".Un dispositif de signalement des personnes en situation vulnérable est en cours de réalisation. Il prend la forme d'un registre où sont consignés leurs noms et coordonnées. Une veille va être organisée afin, précise Gwénaël Leblong-Masquet, "de s'assurer du bien-être et de la sécurité des gens incscrits sur ce registre". Un appel téléphonique "régulier"devrait permettre "une évaluation de leurs besoins".
François Cuillandre ne cache pas la complexité de cette réorganisation "d'autant, ajoute-t-il, que nous sommes face à un phénomène sanitaire qui évolue à une vitesse que l'on a du mal à imaginer". La plupart des agents munipaux sont en télétravail, quand ils le peuvent. Assurer la continuité des services tout en protégeant le personnel de la Ville et de la Métropole, c'est l'équation à laquelle les élus sont aujourd'hui confrontés.
Pour ce qui est de faire respecter les consignes strictes de déplacements, le maire s'appuie sur la police nationale qui a déjà commencé à patrouiller dans les rues. Le renfort de l'armée ? "Ce n'est pas moi qui le déciderai, souligne-t'il. Je préfère déjà miser et compter sur la bonne volonté des habitants à se plier aux règles".