Le Crédit Mutuel Arkea s'yest est opposé, mais la réforme des statuts et de la gouvernance de la Confédération nationale du Crédit Mutuel, organe de tête du groupe bancaire mutualiste, a été aprouvée en AG. La question du transfert du siège social pourrait être relancée.
Ces nouveaux statuts prévoient notamment de "réduire le nombre d'administrateurs à dix-huit", "d'instituer une direction générale distincte de celle des groupes régionaux" et de préciser "les mécanismes de sanction" et de "solidarité" entre les caisses, détaille la CNCM dans un communiqué.
Nommé président, Nicolas Théry succède à Michel Lucas et Pascal Durand, nommé directeur général de CNCM, remplace Alain Fradin (directeur général de la Caisse fédérale de Crédit Mutuel).
Le Crédit Mutuel Arkéa (CMA), qui réunit le Crédit Mutuel de Bretagne, le Crédit Mutuel du Sud-Ouest, le Crédit Mutuel du Massif central et vingt filiales spécialisées, "a réitéré son opposition au projet de réforme et a voté contre son adoption".
Dans un communiqué séparé, il annonce qu'il "se réserve le droit de prendre toutes les mesures qu'il jugera utiles et nécessaires en vue de défendre ses intérêts".
Le CMA, qui entretient depuis des années de mauvaises relations avec son organe central, avait déjà voté contre un précédent projet de réforme de la CNCM, qui prévoyait l'abandon du statut associatif, et porté l'affaire devant la justice, craignant de perdre son autonomie.
Ce projet, qui prévoyait l'adoption du statut de coopérative à capital variable, avait été approuvé lors d'une précédente assemblée générale le 14 octobre, mais le Tribunal de grande instance de Paris, saisi par le CMA, avait annulé des résolutions en ce sens, obligeant la CNCM à modifier la réforme de ses statuts.
Le CMA, dont le siège se situe près de Brest, emploie 9.000 personnes, dont près de 6.500 en Bretagne.