Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis en Bretagne vient de reprendre et s'étalera sur 17 ans, jusqu'en 2041. L'objectif est de rendre le site à un usage non nucléaire, avec un retour à l'état naturel ou industriel.
Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis, en Bretagne, vient de reprendre. Un chantier de longue haleine qui devrait durer 17 ans, avec pour objectif final de rendre le site à un usage non nucléaire, voire naturel. Retour sur les étapes clés de ce projet ambitieux.
Selon Gaëtan Lafforge-Marmet, représentant de l’Agence de Sécurité Nucléaire (ASN), cette opération s’étalera jusqu'en 2041. L’objectif final : redonner au site un usage non nucléaire, voire le rendre disponible pour tout type d’activité, avec un "retour à l'herbe". Au minimum, la zone pourrait être réhabilitée pour un usage industriel.
Une phase de préparation déjà en cours
Les opérations de démantèlement ont redémarré, et la première étape, en cours actuellement, consiste à préparer le terrain pour les travaux à venir.
"Pendant les 3 à 4 prochaines années, il s’agira de dégager l’espace autour du bloc réacteur", explique Gaëtan Lafforge-Marmet, représentant de l’Agence de Sécurité Nucléaire. Cette phase, appelée "mise en propreté", implique des découpes ciblées dans les structures existantes pour libérer de l’espace et faciliter la future déconstruction. Les matériaux retirés, potentiellement contaminés, seront ensuite acheminés vers des sites spécialisés pour un stockage sécurisé.
"Pendant 3 à 4 ans, nous allons dégager de l’espace autour du bloc réacteur", explique Gaëtan Lafforge-Marmet, chef de la division de Caen à l'ASN.
Le réacteur : un démantèlement prévu dans 7 à 8 ans
La phase la plus complexe interviendra dans plusieurs années : le démantèlement du bloc réacteur lui-même. Il faudra encore attendre entre 7 et 8 ans avant d’entamer cette étape cruciale, qui représente le cœur des travaux de démantèlement. "C’est un chantier délicat qui nécessite une préparation minutieuse et le recours à des techniques spécifiques pour éviter tout risque", souligne le représentant de l’Agence de Sécurité Nucléaire.
Remettre le site à l'état naturel
La dernière étape consistera à déconstruire l’enceinte de la centrale et à réhabiliter le site. Si tout se déroule comme prévu, ces travaux devraient s'achever d'ici 17 ans, permettant de rendre la zone à un usage non nucléaire.
L’ambition affichée est claire : un retour à l’herbe, symbolisant la réintégration de ce site industriel dans son environnement naturel. "Brennilis contient aujourd’hui peu de substances radioactives, et les risques sont limités", rassure Gaëtan Lafforge-Marmet.
Un projet de longue durée, pour une centrale mise à l'arrêt en 1985.
Avec Maxime Lahuppe.