Plusieurs villes sont en cours d’élaboration de leur projet alimentaire territorial. Ces PAT visent à relocaliser l'agriculture et l'alimentation dans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs, les circuits courts ou la consommation des produits locaux. La communauté de communes de Douarnenez est l’une des premières à l’avoir terminé. Dans le village du Juch, c'est une exploitation de champignons qui a ainsi vu le jour.
C'est dans ce petit village du Juch ,à deux pas de la baie de Douarnenez, dans le Finistère, qu’Amanda Petersen a choisi de s’installer. L’agricultrice norvégienne a construit sa champignonnière il y a un an. Dans sa pièce humide d’à peine 30 m2, elle produit environ 30 kg de champignons par semaine qu’elle vend dans les environs. Et l’idée commence à séduire. Amanda revendique la qualité de sa production : « Les champignons c’est moins connu, et on a des fois un peu peur. Mais moi je suis là pour montrer que c'est de très bons produits, ils sont frais, ça n'a rien à voir avec ce qui vient de Pologne ». A côté des shitaké, les pleurotes, cultivées sur rondins, se retrouveront sur l’étal du marché.
Un catalogue de circuits courts
Promouvoir les circuits courts est l’une des missions du Projet alimentaire de territoire mis en place par Douarnenez communauté. Sophie de Roeck fait le tour des producteurs pour créer un catalogue et aider les habitants à s’y retrouver.
Avec notre catalogue, si je veux trouver les champignons d’Amanda, je peux savoir qu'ils seront à vendre sur tel marché ou tel boutique. Ainsi, on a une image de ce qu'on peut avoir de disponible sur le territoire tout en évitant les transports et bénéficier d'une alimentation locale.
Sophie de RoeckChargée de mission Projet Alimentaire Territorial Douarnenez Communauté
L'enjeu : le foncier agricole
Autre enjeu du projet : le foncier agricole. Eloise Hervagault souhaite elle, continuer dans les semences potagères, mais pour l’instant elle loue son terrain : « Trouver une terre, c’est trouver un territoire. Quand on n’est pas issu de ce monde-là, on a moins de racines donc il faut réussir à s'insérer harmonieusement sans avoir à préempter sur des terres auprès de la Safer par exemple !" Avec un groupe de citoyens, Eloïse réfléchit à la mise en place d’une réserve foncière. Un sujet qui sera à l’ordre du jour du forum alimentaire organisé ce samedi 19 novembre au Juch.