Trois anciens sous-marins de la Marine nationale sont déconstruits à Brest. Navaléo, une marque du groupe les Recycleurs bretons, assure ce chantier délicat d'un budget de 6 millions d'euros. Prévu pour durer 3 ans, la démolition nécessite d'isoler les éléments en amiante.

En cale sèche, au fond de "la forme 1" du port de Brest, le bruit des disqueuses et des meuleuses se fait entendre de l'intérieur: deux coques sombres attendent leur découpe. Il s'agit des sous-marins de la classe Agosta, les ex "Bévéziers" et "La Praya", qui seront bientôt rejoints par l' "Agosta", encore stationné à Toulon.

 

Présence d'amiante

Ce chantier de démolition de trois sous-marins, pour un montant de 6 millions d'euros, est le fruit d'un contrat conclu entre la Marine Nationale et Navaléo, une marque du groupe les Recycleurs bretons. La déconstruction navale s'installe peu à peu dans le paysage de la cité finistérienne, grâce notamment à la "forme de radoub", un bassin qui permet l’accueil de navires et leur mise à sec, dans le port de commerce de Brest, et grâce à un savoir-faire qui s'y est développé.

Le chantier de démolition des sous-marins est rendu délicat par la présence d'amiante dans leur coque, et dans la peinture de leur coque. Une unité de désamiantage de 450 m2 a été installée. Elle devrait ensuite être aménagée en vue de la rendre pérenne pour d'autres chantiers. Les parois des doubles-coques de 67,5 mètres de long des engins de guerre nécessitent un désamiantage.

 

En attente de démolition depuis plus de 20 ans

Impossible d'utiliser la pince à déchirer pour découper les sous-marins, qui patientent dans l'ancienne base sous-marine de Brest depuis leur désarmement, en 1998 et 2000. Les sous-marins sont déconstruits pièce par pièce, essentiellement depuis l'intérieur. La vingtaine de salariés progresse pas à pas, extrayant pour l'instant des morceaux et des équipements de l'intérieur, évacués vers l'extérieur par un étroit orifice. 

 

Les derniers à propulsion diesel-électrique

Il existe 4 sous-marins français de type Agosta, trois vont être déconstruits et le quatrième, le "Ouessant", est parti en Malaisie dans les années 2000 pour servir à l'entrainement des sous-mariniers de la Marine Royale Malaisienne. Il a rejoint depuis le Musée maritime de Malacca. Ces 4 sous-marins, construits à Cherbourg à la fin des années 1970,  étaient les derniers de la flotte française dotés d'une propulsion diesel-électrique.

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