La première des trois campagnes de fouilles archéologiques sous-marines au large de Brest, visant à identifier deux épaves du XVIè siècle, s'est achevée jeudi avec des résultats "prometteurs" mais sans qu'aient été localisés avec certitude les navires recherchés, ont annoncé ses organisateurs.
Débutée le 25 juin dernier, cette campagne vise à retrouver les épaves de deux navires, La Cordelière, appartenant au duché de Bretagne, et le Regent, fleuron de la flotte anglaise sous Henri VIII, qui ont coulé en 1512 après une âpre bataille qui s'est soldée par leur naufrage et plus de 1.500 morts.
"Les résultats enregistrés sont très prometteurs" et "une épave, sinon deux, ont été découvertes" remontant au Moyen-Age ou au tout début du XVIè siècle, annonce un communiqué publié conjointement par le Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) et la région Bretagne, partenaires dans ce projet.
Cependant, précise le texte, "l'absence de pièces d'artillerie, en bronze et en fer, conduit pour l'heure à ne pas identifier la ou les épaves mises au jour comme
celles de la Cordelière et du Regent". Mais ces experts envisagent de mieux explorer cette hypothèse car "les caractéristiques du site sont extrêmement proches de celles que l'on conjecturait pour les épaves recherchées".
Seconde phase : analyses
Les archéologues vont désormais procéder à "l'analyse méthodique des milliers de donnée recueillies au cours de l'opération" qui bénéficiait de moyens techniques "sans précédent": sondeur multifaisceau, sonar à balayage latéral, magnétomètre, robot, etc... "Si la datation proposée était confirmée, le site découvert entre la baie de Bertheaume
et l'anse de Camaret entrerait d'emblée dans la très courte liste des épaves de cette période recensées dans le monde", souligne le communiqué. Les recherches de La Cordelière et du Regent devraient se poursuivre en 2019.
Afin de retrouver ces épaves dont la découverte seraient extrêmement riche en enseignements, en particulier sur les méthodes de construction navale de l'époque, l'artillerie embarquée, le mobilier de bord ou encore l'accastillage des navires armés, sous le règne de la duchesse Anne et du roi Henri VIII. Le projet d'investigation lancé par la région Bretagne et le Drassm se veut pluridisciplinaire, associant archéologues, historiens, roboticiens, cartographes et scientiques.