Ce dimanche 21 avril, le Stade Brestois accueille Monaco. Dans sa conférence de presse d'avant-Match, Eric Roy s'est interrogé sur les multiples erreurs d'arbitrage dont son équipe a été victime ses dernières semaines. Le Stade Brestois, victime de son succès ? Une équipe qui dérange ? La liste des Couacs.
"Ils nous prennent pour des imbéciles ?". Plein d'une colère froide, l'entraîneur de Brest Eric Roy avait mal digéré l'arbitrage lors de la défaite à Lyon, dimanche 14 avril dernier, nourrissant une défiance récurrente des Bretons qui accueillent Monaco, dimanche (17h05), pour la 30e journée de Ligue 1.
#OLSB29🎙 𝗘𝗿𝗶𝗰 𝗥𝗼𝘆 : « C’est une soirée difficile. On en a vu d’autres. Les décisions arbitrales de ce soir ont eu un rôle et une grosse influence sur le score final. Même si je reconnais qu’en menant 3-1, on n’a pas su garder le score. L’accumulation des décisions contre… pic.twitter.com/eMbXXeN0BG
— Stade Brestois 29 (@SB29) April 14, 2024
Un stade qui dérange ?
Avant cette rencontre capitale dans la course à la Ligue des champions, le directeur technique de l'arbitrage français, Antony Gautier, a reconnu mardi sur France Bleu plusieurs erreurs majeures commises par l'arbitre Mathieu Vernice, notamment un penalty qui aurait dû être accordé après une main de Jake O'Brien sur une tête de Steve Mounié et l'ouverture du score de Lyon qui aurait dû être annulée pour un hors-jeu d'Alexandre Lacazette, mais aussi des erreurs au détriment de Lyonnais.
"On sait très bien que le Stade Brestois dérange", avait lâché le directeur sportif brestois Grégory Lorenzi à l'issue du match. Retour sur les raisons de la colère.
Un premier Couac
Lille - Brest (1-0), 9e journée "On a vu pour la première fois dans l'histoire du foot à Lille l'arbitre aller contre la VAR", avait soufflé Pierre-Lees Melou après la courte défaite des Brestois dans le Nord lors de la neuvième journée du championnat.
Le milieu de terrain reprochait aux officiels un penalty non sifflé après un tacle sur Martin Satriano dès la 3e minute. L'arbitre Hakim Ben El Hadj, appelé par ses assistants vidéos pour revoir l'action, avait décidé après de longues minutes de rester sur sa première décision. Brest s'était incliné d'un but après une erreur du défenseur Achraf Dari.
Des espoirs qui s'envolent à nouveau
Brest - Paris SG (2-3), 10e journée. Une semaine plus tard, les Brestois ont bien cru réaliser un gros coup face au champion de France. Menés 0-2 en première période, les Finistériens sont revenus au score et ont poussé en fin de match pour arracher la victoire. Mais leurs espoirs se sont envolés quand l'arbitre, interpellé par la VAR pour une intervention de Lilian Brassier sur Randal Kolo Muani, a cette fois modifié sa décision initiale et accordé un penalty aux Parisiens. Kylian Mbappé a offert la victoire à son équipe en deux temps (89e).
La VAR toujours la VAR !
Monaco - Brest (2-0), 11e journée "À l'aller, à Monaco, c'est certainement le match où il y a eu le plus d'erreurs en notre défaveur", a rappelé Eric Roy, vendredi 19 avril, en conférence de presse. Les Brestois avaient crié à l'injustice après s'être vus refuser l'ouverture du score sur une intervention de la VAR pour une faute minime de Lees-Melou au commencement d'une action conclue par Jérémy Le Douaron en première période.
La VAR n'avait, en revanche, rien trouvé à redire quand Le Douaron avait été bousculé grossièrement par Diatta dans la surface. "Soit c'est de l'incompétence, soit je ne sais pas", avait réagi le coach breton à l'issue du match.
Cette succession de décisions défavorables en l'espace de trois matches avait conduit le club finistérien à demander une rencontre avec Stéphane Lannoy, alors directeur technique délégué à l'arbitrage professionnel, à Brest. Une lettre demandant le retrait pur et simple de la VAR avait même été envoyée par le président du club, Denis Le Saint, à la Ligue de Football Professionnel (LFP). Une demande rejetée fin janvier.
Des "choses ahurissantes"
Clermont - Brest (1-1), 21e journée. Le 11 février, Eric Roy avait parlé de "choses ahurissantes" pour décrire la prestation du corps arbitral lors du déplacement chez la lanterne rouge. "Je pense à l'attentat sur Magnetti dans la surface alors qu'il n'a pas le ballon , je pense au carton rouge de Bizot qui prend une tarte sur le crâne alors qu'il est par terre".
La première action avait eu lieu à la 65e, quatre minutes avant l'égalisation clermontoise, quand Magnetti avait été visiblement fauché sans ballon dans la surface auvergnate par Maximiliano Caufriez. "Je ne comprends toujours pas comment la VAR n'appelle pas madame Frappart pour lui expliquer ce qui s'est passé", avait pesté le coach brestois.
La seconde, à la 89e minute, quand le gardien brestois s'était fait exclure après un geste d'humeur envers l'attaquant clermontois Elbasan Rashani. "Il doit se contrôler, il n'y a pas de doute par rapport à ça, mais il y a un élément déclencheur. Derrière, on a une contre-attaque incroyable en plus. On arrête le jeu à cause de ça", avait pointé Roy."Quand on faisait une faute, c'était carton direct. Eux, en ont fait beaucoup et ne prenaient rien", avait renchéri Steve Mounié.