GAD SAS : face-à-face tendu des salariés avec la direction

Mardi, entre 400 et 500 salariés de GAD SAS ont mené une opération escargot sur la RN12. Ils se sont rendus au siège et ont interpellé la direction pour obtenir des réponses sur l'avenir du groupe charcutier breton.

Les salariés de GAD SAS se sont d'abord rassemblés en début d'après-midi à proximité de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau pour protester contre la fermeture annoncée du site qui emploie 850 personnes. Ils ont mené une opération escargot en direction de Saint-Martin-des-Champs,près de Morlaix, où se trouve le siège du groupe
L'opération escargot a ralenti la circulation sur plus de 34 km sur l'axe Brest-Rennes (N12). Vers 17h, ils ont envahi le siège de l'entreprise à St Martin des Champs et ont interpellé le directeur général Christophe Peter.  Celui-ci n'a pas répondu aux interrogations des salariés ni sur un éventuel plan de continuation, ni sur l'avenir du groupe. Les salariés ont quitté les lieux vers 18h. Ils ont prévu de se rendre vendredi à l'Assemblée Générale de la CECAB, l'actionnaire principal du groupe.

Le reportage de Julien Le Bot et Christophe Molina 



Aucune offre de reprise 

Hier midi, aucune offre de reprise pour Gad SAS, qui emploie près de 1.700 personnes en Bretagne, n'était parvenue à la date limite au tribunal de commerce de Rennes. "Toi, président, vous politiciens, qui ne faites rien, nous salariés sacrifiés", pouvait-on lire sur une banderole déployée lors du rassemblement à Lampaul-Guimiliau, ou encore "L'agro en Bretagne va mal, Bretons en sursis". "On veut réagir avant qu'il ne soit trop tard", a expliqué Olivier le Bras, représentant du personnel. "Il y a beaucoup d'indicateurs qui nous font dire que le plan de continuation de la Cecab prévoit la fermeture d'un site, Lampaul en particulier", a-t-il ajouté. "On ne veut pas de ça!

Fermeture programmée au 20 août

Gad SAS est détenue à 65% par la coopérative morbihannaise Cecab, principalement orientée vers la production légumière, et à 35% par le groupement de producteurs de porcs Prestor. L'entreprise, qui abat au total quelques 2,4 millions de porcs chaque année, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes le 27 février, avec une période d'observation de six mois, courant jusqu'au 21 août. La filière porcine est confrontée à de graves difficultés économiques, les abattoirs étant fragilisés par une situation de surcapacité en raison de la baisse de production de porcs en France. La fermeture au 20 août de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau avait été annoncée fin mai par les élus locaux inquiets. Mais la direction de GAD SAS a précisé que "toute décision était à ce stade prématurée".

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