Grève de la faim et référé pour suspendre les travaux, un projet d'antenne 4G qui divise à Lopérec

La mobilisation contre l'installation d'une antenne de téléphonie mobile 4G s'amplifie dans le petit hameau du Breuil sur la commune de Lopérec, dans le Finistère. Un riverain a même commencé une grève de la faim depuis le démarrage des travaux, il y a une semaine. Le collectif s'inquiète de la proximité de la future antenne dans une zone préservée et dénonce un manque de concertation.

Le ton est monté d'un cran chez les opposants à l'installation de l'antenne 4 G avec cette grève de la faim entreprise samedi dernier par un riverain. Une course contre-la-montre pour empêcher la poursuite des travaux.

Jusqu'ici, une dalle de béton a été coulée. D'ici à trois semaines, le pylône devrait être hissé, à moins de 60 mètres des habitations les plus proches. "On a choisi de venir dans ce joli petit hameau justement parce qu'il est calme et qu'il n'y a pas de pollution, ni visuelle, ni sonore, ni magnétique et avec le collectif, nous pensons que les habitants auraient pu être concertés et qu'un autre lieu qui ne gêne personne aurait pu être mieux choisi", témoigne Audrey Humbert, membre du collectif du Breuil.

Inquiétude sur l'impact des ondes électromagnétiques

D'autant que la commune est très étendue. Ces riverains s'inquiètent du potentiel impact des ondes électromagnétiques sur la santé et sur les activités économiques, comme l'élevage et le tourisme.

Patrick Launay, gréviste de la faim depuis le 20 juillet et membre du collectif du Breuil, est très combatif : "Nous, on se bat effectivement pour que ce projet, s'il doit avoir lieu, s'implante au moins dans un lieu qui n'impacte pas le patrimoine rural de Bretagne et dans le respect de l'environnement inscrit des Monts d'Arrée", précise-t-il. 

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Déjà deux antennes précédemment refusées 

Déjà deux antennes dans le même périmètre avaient été refusées par les Architectes des bâtiments de France. Le maire, qui a signé ce permis de construire, a été mis devant le fait accompli par l'opérateur Orange. Ce déploiement intervient suite à un arrêté ministériel dans le cadre du New deal mobile pour contrer les zones blanches en milieu rural. Un déploiement "très encadré", d'après l'opérateur Orange, en matière de risque pour la santé.

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Mais Jean-Yves Crenn, le maire de Lopérec, estime que "quand l'État a proposé qu'il y ait une antenne, on aurait souhaité être associé à la démarche pour rechercher l'endroit. Je leur ai écrit, mais ils m'ont dit, 'c'est comme ça'. Ils ont dit qu'il fallait faire disparaître les zones blanches par rapport aux secours, là-dessus, je suis d'accord", conclut-il. 

L'Arcep, qui identifie les zones rurales mal desservies, a affirmé qu'il s'agissait d'une zone de couverture limitée. L'avocat du collectif a déposé un référé pour suspendre les travaux.

(avec Florence Malésieux et Mathieu Herry)

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