Chaque année, les Français consacrent en moyenne près de 200 euros par an pour jouer, parier ou gratter... On estime que 3% seulement des accros au jeu consultent un spécialiste. Au CHU de Brest, le pôle régional pour les addictions aux jeux organisent des groupes de paroles.
Grattage, tirage, PMU, paris sportifs et poker en ligne... Si pour la plupart des gens, c’est une distraction, pour certains, c'est une véritable addiction. Les accros aux tickets à gratter, un marché florissant, encore en hausse de 8% en 2017, selon les chiffres dévoilés cette semaine par la Française des Jeux (FDJ) se laissent parfois, prendre à ces jeux de hasard et d’argent et ne peuvent plus s’en passer. Ils misent alors de plus en plus, perdent beaucoup d’argent, rejouent pour se refaire et se retrouvent dans un véritable engrenage.
Des groupes de paroles
Le CHU de Brest a mis sur pied un groupe de paroles qui se réunit une fois par mois. Les joueurs, mais aussi leur entourage viennent s'y informer, échanger sur les stratégies qui permettent de reprendre le contrôle. Il faut dire que l'addiction aux jeux a souvent des conséquences dramatiques, au niveau financier mais aussi familial. Elle peut parfois mener le joueur pathologique au suicide. D'où l'importance d'agir avant qu'il ne soit trop tard.
Au sein de la Française des Jeux, on assure que "les jeux à gratter ne comportent pas de réels risques d’addiction" et que "95% des Français ont une pratique récréative".