Le CHU de Brest fait face, ce 28 septembre, à une importante panne informatique qui paralyse le fonctionnement de ses services, notamment celui des urgences. Les hospitalisations ont été suspendues, hors urgences vitales. Une cellule de crise est constituée.
Une importante panne informatique paralyse l'activité du CHU de Brest ce 28 septembre. Elle concerne les sites de la Cavale-Blanche, Morvan, Bohars ainsi que l'hôpital de Carhaix.
La direction du CHU évoque une panne "d'origine technique qui ne permet pas un accueil des patients aux urgences satisfaisant" et invite le public "à se rendre dans les autres établissements de santé du territoire disposant d'un service d'urgence".
"On a ressorti les dossiers papier"
Le Centre hospitalier a suspendu "toutes ses activités d'hospitalisation et de plateaux techniques (imagerie, biologie, bloc opératoire), hors urgences vitales".
Une cellule de crise a été constituée et les services travaillent "en mode dégradé". "On bosse à l'ancienne, explique cette syndicaliste du CHU de Brest. On a ressorti les stylos et les dossiers papier".
"J'avais rendez-vous au service traumatologie, et avant rendez-vous à 15h pour les radios" raconte une patiente de l'hôpital. "D'habitude les radios sont transmises rapidement d'un service à l'autre. Là ils ont dû le faire à l'ancienne..."
Consultations annulées le 29 septembre
L'Agence régionale de santé Bretagne (ARS) annonce, dans un communiqué, que "le plan blanc a été déclenché" et que des renforts ont été appelés, notamment dans les laboratoires et au sein du service informatique.
L'ARS précise aussi que "les interventions chirurgicales programmées ont été annulées et reportées, les consultations prévues le 29 septembre sont également annulées, sauf pour les consultations en psychiatrie. Les patients ont été informés par l'hôpital".
La crainte d'un piratage ?
Ces dernières années, certaines pannes informatiques dans les hôpitaux ont eu pour origine une cyber-attaque assortie d'une demande de rançon. Exemple récent avec l'hôpital de Corbeil-Essonnes dont le réseau informatique a été piraté le 21 août avec, à la clef, une rançon de 10 millions de dollars exigée. Cette attaque a perturbé le fonctionnement administratif de l'hôpital et a ralenti l'activité du bloc opératoire.
Autre cas, celui de l'hôpital de Vitry-le-François, dans la Marne qui a subi une attaque informatique le 19 avril, avec, là encore, une demande de rançon.