L'association des Requins et des hommes arrive au bout de la rénovation de son nouveau bateau ambassadeur des requins. Le Parsifal a été transformé en base de recherche à voile pour effectuer des recherches sur la flore et la faune marines.
Il était à l’abandon depuis près de 15 ans dans un champ à Lanildut, dans le Finistère. Le voilier Parsifal a été rénové par l’association des Requins et des hommes pour le transformer en véritable “base de recherche à la voile”. Trois ans de travaux ont été nécessaires, avant sa mise à l’eau ce lundi 24 juin 2024. "Le rêve est en train de se réaliser," se réjouissent les membres de l'association.
“Le plus gros challenge de ces trois années de travaux a été d'installer un moteur, explique Lucas Zaccagnini, chargé de mission scientifique pour l’association. Dès le début des travaux, on a investigué la cale du moteur qui était vide. Il y avait pas mal de rouille.”
Financement participatif et nombreux bénévoles
Après avoir enlevé toute la rouille, l’association a trouvé un moteur. “On l'a remis en état avec un motoriste investit dans l'association, il nous a bien aidé.” Le travail de nombreux bénévoles et un financement participatif ont permis à l’association d’arriver au bout de la rénovation de ce voilier en acier de 12m.
Parsifal sera utilisé pour effectuer des recherches sur la flore et la faune marines. Les biologistes pourront à présent effectuer des prises de vues de spécimens et des prélèvements d'eau en pleine mer.
"On arrive doucement, sans bruit"
Jusque-là, l'association ne disposait que d'un bateau pneumatique peu pratique, mais surtout bruyant. “Le fait d'être en voilier, ça nous permet aussi d'arriver doucement, sans bruit,” développe Armelle Jung, cheffe de projet scientifique. L'objectif ici : faire des recherches faibles en émissions de CO2 et respectueuses de l'environnement.
“On peut aussi faire des observations marines qui sont différentes de celles avec un bateau à moteur. Et l'idée aussi, c'est pour nous de promouvoir des méthodologies non invasives.” Une base de recherche à la voile permet aussi un accès à des sites éloignés ou impraticables aux navires de recherche traditionnels.
Les derniers préparatifs du bateau seront conclus avant la participation du bateau aux fêtes maritimes à Brest cet été.
Les premières expéditions scientifiques sont prévues dès cette année à l'échelle régionale, avec des projets en Espagne ou en Irlande à partir de 2025.
Avec Malon Baldos