Sur son compte Facebook, l'imam de Brest a réagit en dénonçant l'utilisation d'images qui "sont de nature à entretenir la confusion et les amalgames auprès du grand public, d’autant plus qu’elles se mêlent et défilent indistinctement avec des images de terroristes dans le contexte international de la violence des événements en Syrie ou ailleurs." Malgré un communiqué provenant de LCP dissipant tout malentendu et promettant de supprimer les images concernées durant le débat, lors des prochaines rediffusions. Rachid Abou Houdeyfa a néanmoins déclaré se réserver le droit d'intenter une action en justice.
Un imam 2.0

Dans des vidéos soignées, rythmées, scénarisées, il prêche sur la mort, la fornication, ou la possibilité de s'amuser tout un restant un bon musulman. Ses vidéos, qui peuvent atteindre 300 000 vues, se présentent comme des "séries", des "exclusivités", et reprennent tous les codes des "youtubers". La langue arabe y côtoie le français dans des prêches mis en scène en avion, dans le désert, et jusqu'en hors-bord.
Rachid Abou Houdeyfa, de son vrai nom Rachid El Jay, est né en 1980. Il a grandi à Brest dans le quartier sensible de Pontanezen. Après l'expulsion pas les autorités du prêcheur Abdelkader Yahia Cherif en 2004, il prend la tête de la mosquée Sunna de Brest. Il est considéré comme appartenant à un mouvement de l'Islam relativement conservateur mais refusant toute forme de violence, y compris le Djihad.