Natation. L'apnée sportive, une discipline à la limite du corps humain

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260 mètres sous l'eau sans respirer : c'est le record qu'attendra Guillaume Bourdila Vice-champion du monde d'apnée lors de la coupe de France de la discipline à Brest.
Reportage Catherine Aubaille et Régis Massini. Découverte de l'apnée sportive ©France 3 Bretagne

La dernière manche de la Coupe de France d'apnée sportive s'est déroulée à Brest dimanche 9 avril. Parmi les compétiteurs, plusieurs membres titulaires de l'équipe de France. En plein essor depuis 20 ans, la discipline exige d'aller au bout de soi avec une préparation particulière et un contrôle de tous les instants pour éviter les malaises dus au manque d'oxygène.

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Dans cette étrange discipline sportive, la préparation physique ressemble à une sieste. De longues minutes de relaxation et des exercices de respiration. Guillaume Bourdila, membre de l'équipe de France, a annoncé qu'il allait nager 200 mètres en apnée lors de la compétition brestoise. Alors qu'il enchaîne les longueurs, toute la salle retient, elle aussi, son souffle. S'il rate son objectif, il se verra imputer d'une pénalité. Au résultat, il atteindra 260 mètres sans respirer.

"Au début, on est comme tout le monde" explique Guillaume Bourdila au bord du bassin, " puis au fur et à mesure, on repousse le corps de plus en plus loin et on va chercher nos limites."

Des médecins pour encadrer les malaises

Pousser son corps au maximum de ses capacités, c'est l’objectif du Brestois Steven Kerlogot, apnéiste au Groupe Manche Atlantique de Plongée. Comme il joue à la maison, il veut faire mieux que d'habitude. Il dépassera les 100 m, mais le paiera d'une hypoxie, un malaise fréquent dans ce sport. "J'étais bien jusqu'au 100 mètres et au virage, j'ai poussé et puis je ne sais pas trop, mais on sent le malaise arriver" explique-t-il. La compétition est encadrée par des médecins, et deux apnéistes de secours suivent les compétiteurs de très près, pour leur venir en aide au premier signe de manque d'oxygène.

Les signes de malaise qu'on repèrent, c'est un apnéiste qui va changer de direction ou ralentir, qui va lâcher des bulles ou avoir un comportement inhabituel par rapport à sa nage et là, on sait qu'il faut intervenir sans attendre.

Benoît Courtois

Apnéiste au Groupe Manche Atlantique de Plongée

Depuis 20 ans, l'apnée a connu un incroyable essor, et le club brestois affiche complet. Ce sport de sensation, qui nécessite la maîtrise de soi, procure aussi des sensations de bien-être très proche du yoga ou de la sophrologie du fait du contrôle de la respiration. Une discipline de fer, mais qui séduit de plus en plus.

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