Avec le polludrome du CEDRE à Brest, les équipes travaillent actuellement sur le fioul contenu dans les cuves du Grande America, le navire italien qui a coulé au large du Golfe du Gascogne. Cet outil de simulation permet d'observer l'évolution des polluants.
Alors que le navire Grande America voit ses hydrocarbures se déverser en mer, après son naufrage mardi dernier, tous les moyens sont mobilisés afin de contrôler et de gérer la pollution en mer.
Au CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux), le polludrome permet de recréer des phénomènes naturels comme le vent, les courants, ou la température afin d'étudier le comportement des polluants dans des conditions proches du milieu naturel. Le fioul qui remplissait les cuves du Grande America est actuellement en test.
Des rejets de fioul et des conteneurs à la dérive
Ce vendredi après-midi, la préfecture maritime Atlantique indique que les conditions météorologiques dégradées ont rendu très difficiles les observations aériennes réalisées par un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale. Une nappe d’hydrocarbures d’une longueur de 4.5 km et d’une largeur de 500 mètres, d’aspect compact, a été observée à proximité de la zone de naufrage, à environ 175 nautiques (environ 325 km) des côtes françaises. Cette observation semble confirmer qu’il y a toujours un rejet de fioul lourd depuis l’épave.
Deux conteneurs ont été localisés à la dérive : l’un à 17 nautiques (30 km) dans le nord-est de l’épave, l’autre à 49 nautiques (90 km) dans l’est de l’épave. Des avis urgents aux navigateurs ont été diffusés par la préfecture maritime de l’Atlantique (131 et 132) afin de prévenir les usagers de la mer de leur présence. L’armateur, en lien avec la préfecture maritime de l’Atlantique, planifie actuellement leur récupération.
A la demande des autorités maritimes françaises, une coopération franco-espagnole a été activée dans le cadre du BISCAYE Plan : le remorqueur espagnol Alonso de Chaves, équipé de capacités antipollution, rejoindra le dispositif des opérations en mer en début de semaine prochaine. Un second remorqueur espagnol, le Maria de Maetzu, sera en alerte et disponible à Santander. Enfin, l'avion 102 de la SASEMAR pourra être sollicité pour des vols de reconnaissance.