Un exercice national de sécurité nucléaire aura lieu les 23 et 24 novembre sur la base de l'Ile Longue, dans le Finistère, et ses environs. La population a été informée lors d'une réunion publique. Cet entraînement mobilisera plus de 2.000 marins et gendarmes.
Un entraînement pour se préparer au pire. La Marine nationale a annoncé aux habitants de Crozon - lors d'une réunion publique le 9 novembre - qu'un test national de sûreté nucléaire se déroulera les 23 et 24 novembre prochains sur la base de l'Ile Longue.
Plus de 2.000 marins et une centaine de gendarmes mobilisés
Pour cet événement rare, un scénario a été imaginé. Il prévoit un accident de chaufferie sur un sous-marin nucléaire lanceur d'engin, stationné sur la base de l'Ile Longue, dans le Finistère, avec un rejet radioactif dans l'atmosphère.
Plus de 2.000 marins et une centaine de gendarmes seront déployés sur le terrain pour cet exercice grandeur nature. Deux écoles seront également réquisitionnées. L'objectif est simple : entraîner le personnel et l'ensemble des services concernés par d'éventuels événements radiologique, appliquer un plan d'urgence et contrôler et limiter les conséquences d'une crise éventuelle.
L'exercice permettra également de vérifier la pertinence d'un nouveau dispositif d'alerte auprès des riverains sur un périmètre de 2 à 5 kilomètres autour de l'Ile Longue.
Aucun lien avec l'actualité internationale
Le contre-amiral Xavier Tourneux se veut rassurant. "Aucun rapport avec la situation internationale. On veut prouver nos propres capacités à gérer des incidents technologiques. Il ne faut pas voir de lien avec ce qu'il se passe en Ukraine" tient-il à rappeler.
Cet exercice fictif ne perturbera pas la population. "Les habitants n'auront pas de difficulté de circulation et ne seront pas obligés de se confiner. On diffusera des messages indiquant que c'est un exercice. Dans une situation réelle, on leur demanderait de se confiner" conclut Denis Revel, le directeur de cabinet du préfet du Finistère.