Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, se rend à Brest ce vendredi 3 juin pour le lancement d'un tout nouveau sous-marin nucléaire d'attaque français (SNA). Il est le premier d'une série de six nouveaux SNA, qui remplaceront l'ancienne génération.
Le premier sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) français de nouvelle génération, le Suffren, entrera en service actif ce vendredi 3 juin 2022 à Brest, en présence du nouveau ministre des Armées Sébastien Lecornu, a indiqué le ministère des Armées.
Fabriqué à Cherbourg par Naval Group, ce submersible de 5 000 tonnes bardé de technologies et d'armement dernier cri est le premier d'une série de six SNA destinés à remplacer d'ici 2030 les sous-marins de type Rubis, en service depuis les années 1980.
Un programme d'un montant de 9,1 milliards d'euros
Le programme baptisé Barracuda, d'un coût estimé à 9,1 milliards d'euros, promet d'équiper la Marine de submersibles plus discrets, plus endurants, plus armés, pour protéger les bâtiments précieux comme les porte-avions et sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) porteurs des missiles nucléaires, traquer les sous-marins ennemis et recueillir du renseignement.
Ce modèle de sous-marin aurait dû être exporté en Australie à hauteur de 12 exemplaires, dans une version conventionnelle (propulsion non nucléaire). Mais au grand dam de Paris, Canberra a préféré conclure début septembre un partenariat stratégique avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, annulant de fait son contrat avec les Français et provoquant une crise diplomatique majeure entre les alliés.