Alors que les médecins urgentistes de Brest ont entamé ce mardi 28 novembre leur troisième semaine de grève, ils ne sont pas parvenus à un accord avec la direction du CHU. Un médiateur externe doit être nommé prochainement.
La situation devient critique aux urgences du CHU de Brest.
Entamé le 7 novembre, le mouvement de grève des médecins urgentistes a conduit à l'activation du plan blanc par le CHU, en raison du manque de personnel. Jjusqu'à moins 18 équivalents temps plein -ETP- sur un effectif de 54.
Les médecins ont été informés par courrier qu'un médiateur régional serait dorénavant leur interlocuteur. Mais ce jeudi 30 novembre, la situation semble bloquée.
Des praticiens qui travaillent plus de 60 heures
Pour les médecins, ce "plan d'action imposé" s'est fait au "détriment de certaines
lignes de soin critiques" du CHU de Brest, amenant parfois à avoir "un seul praticien urgentiste en régulation médicale du SAMU pendant plusieurs heures" pour "tout le département du Finistère".
"Ce non-sens sanitaire couplé à l'absence de considération (...) vis-à-vis des urgentistes a exacerbé" la lassitude "chez ces praticiens qui travaillent plus de 60 heures par semaine", dénoncent-ils.
Négociations au point mort
"On n'a plus d'interlocuteur en face de nous. Nous demandons une amélioration de l'attractivité du CHU ", a indiqué le médecin interrogé, qui demande "une amélioration de l'attractivité
du CHU" et de l'accueil des patients, afin d'attirer de nouveaux médecins".
La dégradation de l'offre de soin sur ce territoire sanitaire est superposable à celle que nous subissons partout ailleurs suite aux politiques menées depuis plusieurs décennies basées sur un rationnement organisé et piloté de l'offre de soin.
Jean-François Cibien, président de l'intersyndicale Action Praticien Hôpital (APH)
Contactées par l’AFP, l'Agence régionale de santé et la direction du CHU de Brest n'ont pas donné suite.