Le Brexit doit théoriquement être signé par le gouvernement britannique à la date butoir du 31 octobre. Le contrôle des marchandises lors des débarquements des ferries sur le port de Roscoff devra dès lors être renforcé. Une simulation avait lieu ce mardi matin.
Chaque année, 500 camions passent par le port de Roscoff, tête de pont du Finistère, en direction de la Grande-Bretagne, pour le transport des marchandises.
La compagnie Brittany ferries et ses bateaux, les douanes et la CCI tentent d'ores et déjà d'anticiper les contrôles qui seront nécessaires pour mettre en règle les formalités avant le débarquement sur le territoire français des produits, sans impacter les temps de rotation des bateaux. L'objectif est en effet de garder une fluidité maximum à l'arrivée à Roscoff, pour ne pas perdre de clientèle.
Un essai grandeur nature a eu lieu ce mardi matin. La méthode retenue consiste à remplir les papiers à bord du bateau durant les six heures de traversée. L'enjeu est de taille pour la compagnie maritime qui souhaite ne pas perdre de trafic du fait de la lourdeur de ses contôles.
Il a fallu connecter tous les systèmes informatiques entre eux, un travail de six mois, afin de créer ce que l'on appelle : "une frontière intelligente".
Selon Pascale Buronfosse Bjaï, directrice régionale des douanes de Bretagne :
Quatre nouveaux agents devraient venir renforcer les 34 douaniers déjà en fonction sur le port finistérien.Avec cette frontière intelligente et les formalités réalisées à bord, le chauffeur sait quand il débarque, si ses marchandises doivent être soumises ou non à des contrôles phytosanitaires ou douaniers lors du débarquement. Cela limite le nombre de camions bloqués.