Surtaxes des résidences secondaires. A Kerlouan, dans le Finistère, le maire aimerait bénéficier de cette loi, mais...

140 communes bretonnes pourront surtaxer les résidences secondaires. La loi leur permet désormais une majoration de la taxe d'habitation jusqu'à 60%. Il s'agit de favoriser le logement pour les habitants à l'année. Le maire de Kerlouan sur le littoral du Nord Finistère déplore que sa commune ne figure pas sur la liste.

 A Kerlouan, la commune n’échappe pas à la prolifération des résidences secondaires, comme ailleurs sur le littoral finistérien. Christian Colliou, maire de Kerlouan confirme : "Il y a beaucoup  de volets fermés, ce sont des résidences secondaires, les propriétaires sont des gens qui y vivent seulement une partie de l’année, surtout pendant les vacances". 

Et les chiffres le confirment : ces résidences secondaires représentent 50 % des habitations sur le secteur.

Pour le maire, c’est  donc l’incompréhension. La commune pouvait légitimement bénéficier de ce dispositif de surtaxe vu son taux de résidences secondaires. Il en attendait beaucoup car les communes concernées pourront faire grimper les taxes d'habitation jusqu'à 60%, indépendamment de la taxe foncière : une vraie manne financière. "L'argent récupéré aurait pu rentrer dans les aides aux primo-accédants" explique le maire. "On a un lotissement qui se dessine, on aurait voulu aider les jeunes à s'installer avec ce produit de la surtaxe". Mais ce ne sera pas le cas pour l'instant, alors qu'il est de plus en plus difficile de se loger dans cet endroit très convoité.

Argument supplémentaire pour la mairie : la commune répond aux autres critères contenus dans le décret sur le niveau des prix de l'immobilier et celui des loyers dans le parc privé. Ce que confirme ce professionnel de l'immobilier:

On constate une augmentation des prix de 50 % dans certains cas. En bord de mer, ça va jusqu'à 90 % par rapport aux transactions d'avant le Covid. Ce n'est pas la réalité du marché.

Claude Le Vourch Conseiller immobilier indépendant

Seul espoir maintenant pour le maire de Kerlouan : que cette liste des communes bretonnes pouvant bénéficier de la loi puisse encore évoluer.

Avec Florence Malésieux et Régis Massini