La commission Mobilité 21, constituée en octobre pour hiérarchiser les priorités en matière de grands travaux, dans le domaine des transports estime que les projets bretons, dont celui de la ligne TGV entre Brest et Paris ne sont pas prioritaires.
La commission Mobilité 21, présidée par le député maire PS de Caen, Philippe Duron, s’est penchée sur près de 80 projets, dont le coût total était estimé à 245 milliards d’euros. Aucun projet breton n'est jugé prioritaire. La commission a retenu des priorités à réaliser avant 2030, des priorités secondaires pour après 2030 et des projets à horizon, plus lointains, pour après 2050. Et pour le projet de ligne TGV entre Paris et Brest, elle estime "légitime de rechercher pour les territoires bretons des liaisons plus performantes avec Paris", mais "la solution envisagée, notamment la réalisation de sections de lignes nouvelles, se traduit par un coût sans commune mesure avec les gains qui résulteraient du projet, en matière de temps de parcours". Le projet Brest-Paris en 3h est donc reporté entre 2030 et 2050.
Forte mobilisation
Les Finistériens, les entrepreneurs en particulier d’Investir en Finistère ont lancé une pétition pour réclamer une liaison ferroviaire à grande vitesse entre Brest et Paris et entre Quimper et Paris. Plus de 15 000 signatures ont d’ores et déjà été recueillies mais malgré cela, ces lignes ont été considérées comme priorités secondaires. L’amélioration de la liaison Rennes-Nantes, via Notre-Dame-des-Landes n’est pas non plus à l’ordre du jour. Peut-on considérer cela comme un nouveau coup dur porté au projet d'aéroport?
Polémique
En tout cas, certains polémiquent déjà sur les choix de la commission, car les territoires, où certains de ses membres sont élus, seraient assez bien servis. Ce classement qui pourrait encore évoluer, sera présenté au premier Ministre jeudi prochain, le 27 juin, mais il risque de faire un petit peu de bruit avant.