Le procureur de la République de Brest a tenu une conférence de presse suite à la garde à vue de la femme à la pancarte qui a provoqué la chute du peloton lors de la première étape du Tour de France. Une garde à vue qui a été prolongée.
Pendant sa garde à vue, la femme à la pancarte, une Française de 31 ans, habitant le Nord Finistère, a expliqué "n’avoir pas supporté la très forte pression médiatique" après l'accident qu'elle a provoqué lors du passage du Tour de France samedi dernier dans la Finistère.
Selon Camille Miansoni, le procureur de la République de Brest qui a tenu une conférence de presse ce jeudi 1er juillet, la garde à vue est prolongée ce jour "afin de permettre la finalisation des actes en cours", précisant qu'il s'agissait notamment de poursuivre les investigations sur "les aspects médico-légaux", certains coureurs blessés ayant poursuivi la course.
Elle a exprimé un "sentiment de peur, de honte suite aux conséquences de son acte", elle s'est aussi dit "angoissée par le retentissement médiatique de ce qu'elle appelle sa bêtise".
Le parquet de Brest avait ouvert une enquête judiciaire pour "blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence". "L'enquête est toujours en cours, elle est confiée à la gendarmerie de Landerneau", explique Camille Miansoni.
Perquisition au domicile de la gardée à vue
Ce jeudi soir, la spectatrice était toujours en garde à vue, depuis ce mercredi 30 juin 2021, à la gendarmerie de Landerneau. En couple, elle habite dans le Nord-Finistère. Elle a exercé son droit à voir un médecin avant d’être auditionnée. Une perquisition a eu lieu à son domicile.
Elle s’est présentée "spontanément" à la gendarmerie de Landerneau, mercredi 30 juin, cinq jours après l’accident, alors que les gendarmes étaient sur le point de l'interpeller à son domicile. Son conjoint était présent lors de l'accident, elle s'est rendue à la gendarmerie avec ce dernier. Les deux ont été entendus.
"Allez Opi Omi" adressé à sa grand-mère allemande
Le message inscrit sur la pancarte en carton que tenait cette femme, était adressé à sa grand-mère, originaire d’Allemagne, et "spectatrice inconditionnelle et assidue" du Tour. Il était écrit "Allez Opi Omi" pouvant être traduit de l'allemand comme "Allez Papy Mamie".
A l'issue de sa garde à vue, une décision sera proportionnée à la gravité des faits et à la personnalité de la garde à vue, qui n'est pas connue des services de police ni de justice, a expliqué le procureur de Brest.
La plainte retirée par ASO
Le procureur a expliqué qu'elle encourt un an ou deux ans de prison, "selon l’incapacité de travail inférieure ou égale à trois mois". Il rappelle que cette chute a occasionné des blessures, en particulier la fracture du poignet d’un coureur allemand. "Dans un souci d’apaisement", ASO, l’organisateur du Tour, a décidé, jeudi 1er juillet, de retirer sa plainte contre la femme à la pancarte.