Maïs traité à la phosphine à Brest : "Triskalia ne peut pas être à la fois juge et partie"

Alors que Triskalia a annoncé que la moitié du maïs traité à phosphine entreposé à Brest était conforme à la réglementation, l'Union Régionale Solidaires de Bretagne et le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest veulent des analyses de la part de l'Etat. 

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"C’est quand même un comble ! C’est l’entreprise prise en défaut d’utilisation de céréales non conformes, qui annonce elle-même que ces céréales sont à nouveau conformes ! alors que l’enjeu de cette affaire est un problème de Santé Publique. Triskalia ne peut pas être à la fois, juge et partie !"

Voilà la réponse de l'Union Régionale Solidaires de Bretagne et le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest suite à l'annonce de Triskalia qui a indiqué que la moitié de la cargaison de maïs arrivé mi-décembre à Brest et traité à la phosphine a été analysée et s'est révélée "conforme à la réglementation".

"L'Etat se tait"

L'Union Régionale Solidaires souhaite que l'Etat intervienne sur les stocks de maïs. "Mais l'Etat se tait : les résultats de ces analyses sont gardés secrets ; aucune information n’est donnée sur la situation des stocks à Plouisy et à Plouagat. Le ministre de la Santé, M. TOURAINE et celui de l’Agriculture, S. LE FOLL, que nous avons interpellés, restent silencieux face à ce scandale de Santé Publique" déplore-t-elle. 

"C’est à l’ANSES de dire si ce maïs est consommable"

L'Union syndical pointe également du doigt les antécédents judiciaires de Triskalia, "coupable d'avoir empoisonné aux pesticides plusieurs de ses ex-employés, son comportement non transparent dans cette affaire de maïs à la phosphine, nous poussent à douter de sa bonne foi. Le communiqué de Triskalia ne suffit donc pas à garantir que ce maïs ne présente aucun risque, ni pour la santé des travailleurs portuaires et agricoles, ni pour celles des animaux qui sont destinés à s’en nourrir, ni pour les humains qui les mangeront. C’est à l’ANSES de dire si ce maïs est consommable". 

En l’absence de garanties données par la Préfecture elle-même, l'Union Régionale Solidaires de Bretagne et le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest continuent "à demander la destruction des 25 500 tonnes de maïs".

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