Air France annonce que les vols entre Brest et Orly cesseront définitivement le 30 octobre prochain. Une décision qui provoque l’indignation des élus finistériens.
"Un mail, vous vous rendez compte, un mail. C’est comme ça que l’on a appris la décision d’Air-France de stopper ses vols entre Brest et Orly." Didier Le Gac, députe "Renaissance" n’en revient toujours pas, le député finistérien se dit indigné par la forme et par le fond.
La rumeur courait sur le tarmac depuis déjà quelques temps, mais l’annonce est brutale et rapide, car les vols s’arrêteront net le 30 octobre prochain. Les quatre vols aller-retour hebdomadaires entre Brest et l'aéroport d'Orly seront stoppés.
"Cela ne nous laisse pas le temps de nous retourner et de chercher d’autres solutions", s’agace l’élu. "Le secteur aérien connait des difficultés mais Air France ne peut pas faire cela."
Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage
Jean-Charles Larsonneur, ( député "Horizons" ) tout aussi en colère que son collègue, en est persuadé, "la compagnie aérienne a organisé la fin de cette ligne en modifiant les horaires ( qui ne correspondaient plus aux besoins des entrepreneurs brestois), en utilisant des avions de trop forte capacité, de 300 places alors que ceux de 100 places utilisés précédemment étaient suffisants. Ensuite, ils ont beau jeu de dire, nous ne remplissons nos vols qu’à 30% !"
Dès l’annonce, les élus finistériens ont organisé une réunion avec le ministre de transports, Clément Beaune. Un autre rendez-vous est prévu ce 8 septembre entre élus, chambre économique et décideurs de la pointe bretonne.
Une compagnie régionale pour remplacer Air France
Les regards des Finistériens se tournent vers Chalair, la compagnie qui assure la liaison entre Quimper et Paris et vers Céleste, un projet porté par d’anciens cadres de Hop qui souhaiteraient reprendre les avions qui effectuaient le trajet jusqu’en 2020.
"Mais il faut qu’Air France nous aide, martèle Didier Le Gac. Elle doit nous accompagner pour trouver des solutions, et des horaires adaptés aux besoins des acteurs économiques bretons."
"Air France a été aidée et a perçu des aides publiques pendant la crise du Covid, elle a une vocation à soutenir les territoires" rappelle Jean-Charles Larsonneur.
"Il ne faut pas que Air France et l’Etat se désengagent de la région et disent débrouillez-vous maintenant avec les acteurs locaux " affirme enfin Didier Le Gac.
Céleste qui peinait à sortir des cartons et à trouver des financements pourrait soudain intéresser davantage les financeurs... et peut-être même très vite décoller.