173 ans après avoir été allumé pour la première fois en 1849, le phare de Kermorvan, au Conquet, ouvre ses portes aux visiteurs tout au long de l'été. Le bâtiment, qui a longtemps servi de lieu de vie à ses gardiens et leurs familles, a bénéficié de travaux de restauration et de sécurisation.
Aligné sur les phares de Lochrist, Trézien et Saint-Mathieu, le phare de Kermorvan domine la mer d'Iroise depuis la presqu'île éponyme. Allumé pour la première fois en 1849, ce phare à terre est le plus à l'ouest de France. Impossible de rater sa tour carrée haute de 20 mètres quand on emprunte les sentiers de cette presqu'île avec vue sur le port du Conquet.
Ouvert au public cet été
Fermé depuis trente ans, ce patrimoine local s'est refait une jeunesse, après des travaux de restauration qui lui permettent aujourd'hui de s'ouvrir au public durant l'été. Ce jour-là, les visiteurs sont nombreux à gravir les 77 marches pour prendre de la hauteur.
Parmi eux, Jean-Yves Le Bars, un ancien de gardien de phare qui, autrefois, a travaillé ici. "C'est une partie de ma vie, raconte-t-il. Ma femme me rejoignait quand je faisais des remplacements à Kermorvan. J'avais mes gosses aussi, ce qui n'est pas possible lorsque le phare est en pleine mer. Ça fait remonter les souvenirs" dit-il ému.
Le phare de Kermorvan est l'un des rares phares à avoir été épargné par les bombardements en 1944. Son système d'éclairage avait même été démonté et conservé pendant la Seconde guerre mondiale.
Cette sentinelle de la mer d'Iroise a été automatisée en 1994. "C'est une perle, s'exclame cet habitant du Conquet, amoureux du patrimoine local. Je suis heureux qu'il soit mis à la portée de tout le monde".