VIDÉO. "Cet immeuble faisait partie du patrimoine de notre ville" : après le traumatisme de l'effondrement, celui de la démolition

Un mois presque jour pour jour après l'effondrement partiel d'un immeuble du centre-ville de Rabastens (Tarn), les engins de chantier procèdent à la démolition. Une première phase de travaux avant la sécurisation des murs mitoyens.

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C'est un morceau de patrimoine qui disparaît du centre de Rabastens. L'immeuble ancien qui s'était partiellement effondré dans l'après-midi du 30 juin 2024 est en train d'être grignoté par une pelleteuse. Les briques rouges de la façade tombent par paquets devant le regard incrédule des passants.

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26 juillet 2024 : près d'un mois après l'effondrement de sa toiture et paliers, un immeuble a été démoli à Rabastens, dans le Tarn. ©Thierry Villeger / FTV

Un traumatisme

"Cela a été un vrai traumatisme pour les habitants de Rabastens. Cet immeuble faisait partie du patrimoine de notre ville", nous indique le maire Nicolas Géraud. 

Cette première phase de travaux doit durer jusqu'au 9 août. "Il s'agit là de la démolition des façades. Dans un deuxième temps, il faudra protéger et procéder à l'étaiement des murs mitoyens. On espère alors que l'arrêté de péril pourra être levé rapidement. Sans doute courant du mois de septembre", explique le maire Nicolas Géraud.

Le maire de Rabastens ne cache pas son impatience. Il a hâte de tourner la page de cet événement complexe à plusieurs niveaux. "Tant au niveau administratif, judiciaire qu'humain", indique-t-il. "Il a fallu reloger des personnes en urgence, mais on a aussi des commerces qui ont dû fermer. La pâtisserie par exemple ne peut pas reprendre son activité ailleurs. Le laboratoire est sur place et donc inaccessible. On réfléchit à comment aider financièrement".

Une circulation infernale

Se posent également des problèmes de circulation dans la commune. Depuis le 30 juin, elle est déviée et contraint les automobilistes à passer par les petites rues étroites du cœur de ville. "C'est infernal ! La sécurisation du périmètre oblige les automobilistes à passer par de petites rues de la commune et la colère monte chez les riverains. On organise régulièrement des réunions, mais cela devient compliqué", regrette Nicolas Géraud. 

Ces dernières heures, les gravats des étages tombent peu à peu au rez-de-chaussée où se trouvaient les locaux de la Caisse d'épargne. Un peu médusés, les passants et riverains remarquent des dossiers qui traînent sur les bureaux et s'interrogent sur la reprise de l'activité de la banque dans la commune.

"Depuis l'effondrement qui a eu lieu un dimanche, les salariés n'ont pas pu revenir dans les locaux. Je pense qu'il y aura un travail de tri à faire dans les gravats. Cette banque compte de nombreux clients dans notre commune. J'espère qu'une solution sera trouvée pour que l'activité reprenne !", confie le maire.

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