Abattre des arbres pour construire des logements : une nécessité pour cette grande ville, un désastre écologique pour les riverains

Dans le quartier des Trois Cocus à Toulouse (Haute-Garonne), des habitants se mobilisent contre l'abattage d'une soixantaine d'arbres. La mairie évoque des contraintes d'aménagement pour la construction de 1300 logements.

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Dans le quartier des Trois Cocus à Toulouse, les chantiers n'arrêtent pas. Nouveaux immeubles, nouvelles routes, le quartier est en pleine mutation. À l'horizon 2030, 1300 logements devraient sortir de terre. Un nouvel aménagement dans le cadre du renouvellement urbain commencé en 2019. Pour cette rénovation, 65 arbres vont être abattus.

Une végétalisation promise

Après ce réaménagement urbain, la mairie de Toulouse promet un solde positif en espaces verts. 

On a conservé 470 arbres, on en plante 270. Le solde, c'est plus 210 arbres. On compense largement, de manière à ce que la canopée et la végétalisation soient importantes.

Valérie Jacquet Violleau, adjointe au maire quartier Borderouge-Izards-Trois Cocus

Mais les opposants au projet s'inquiètent de la future qualité de vie dans le quartier. À commencer par les riverains de ce vaste chantier. "Un arbre tout petit ne va jamais donner de l'ombre, de l'oxygène, le filtre carbone, le filtre du bruit aussi..." s'émeut Anne Deray, membre du comité de quartier Borderouge- Izards-Trois Cocus.

Pour les élus d'opposition à la mairie, cet abattage est une aberration écologique. Odile Maurin, élue municipale du groupe d'opposition craint "un nouveau quartier avec des îlots de chaleur majeurs".

Ce sera aussi un manque d'espace vert vers lesquels les habitants pourront se tourner sans penser au coût pour la collectivité en plantation d'arbres...

Odile Maurin, élue municipale du groupe AMC

Le nombre total d'arbres abattus n'est pas encore définitif. Les opposants réclament d'ores et déjà une remise à plat du projet. 

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