Alors que le site est interdit au public, de nombreux badauds viennent voir la baleine échouée sur la plage de galets au bout de l’île de Sein, sur la presqu’île de Kilaourou. Tristesse et interrogations se mêlent aux abords du rorqual en décomposition.
“C’est la première fois que je vois une baleine. C’est impressionnant.” souffle Régine Gerardi venu sur l’île de Sein ce samedi 3 septembre. “C’est malheureux de voir ce genre d’animal s'échouer. On se demande pourquoi. Cela fait réfléchir.”
"C'est rarissime de voir une baleine"
Le point d’échouage du gros mammifère marin n’est pas accessible si facilement. Et pourtant de nombreux curieux sont venus s’approcher de l’imposant animal. Beaucoup prennent des photos tout en restant à une distance raisonnable de la carcasse de l’animal.
“On est venu hier. On revient aujourd’hui. C’est rarissime de voir une baleine” entend-on dans les échanges entre promeneurs attirés par ce triste événement.
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"Tellement triste"
“C’est le fait du hasard d’être ici, assure Alain Madec. On est venu sur l’île pour un week-end en amoureux et on a appris pour la baleine, alors nous sommes venus voir”. Ce breton amoureux de nature et de paysage est ému par le spectacle qui s’offre à lui. “C’est triste de voir un tel animal échoué sur les côtes. Est ce la maladie ou les causes du réchauffement climatique ?”
Ce rorqual si imposant échoué sur les rochers de l’île de Sein lui fait penser aux nombreux échouages de cétacés sur les côtes bretonnes. “On voit de plus en plus d'échouages de dauphins sur nos côtes. Des dauphins qui se perdent. Cela fait se poser beaucoup de questions sur l’avenir”.
Le reportage sur la baleine échouée par Muriel Le Morvan et Stéphane Soviller.
"Comment le retirer de l'ile de Sein ?"
Comment l’animal va-t-il être extrait de son site d’échouage ? La question revient sur la bouche des badauds de plus en plus nombreux au fil de la journée. Depuis que la préfecture a affirmé ne pas pouvoir évacuer de l’animal en raison de mauvaises conditions météo à venir, une hypothèse fait son chemin : l’explosion à la dynamite de l’animal. L’argument ? Cela fait de la découpe que les oiseaux peuvent facilement manger. Beaucoup refusent cette idée dangereuse pour le site, et peu fiable par le passé.
Une autre thèse fait son chemin de promeneurs en promeneurs, le retour au large de l’animal par la force de la marée. Afin d’éviter de perdre de vue le rorqual de 15 mètres, la préfecture a fait installer une balise sur la carcasse du cétacé afin de pouvoir le retrouver si la mer venait à l’emporter.
Pour éviter tout risque sanitaire, le site est sous surveillance depuis la mer par la brigade nautique de la gendarmerie du Finistère.